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| Une membre de l’Association des femmes du quartier d’An Phu, bourg de Kinh Môn, province de Hai Duong (Nord), s’occupe de ses deux filleuls. |
| Photo : VNA/CVN |
Ly Thi Yên, originaire du village d’An Thành, commune de Thông Nhât, ville de Lào Cai, province montagneuse éponyme (Nord), élève seule ses deux enfants, son mari étant décédé il y a de nombreuses années. Sans emploi stable, ses revenus dépendent d’une petite rizière. L’éducation des enfants est pour elle une préoccupation constante. Lorsque le programme “Marraine” a été déployé, Mme Yên a reçu de l’aide par l’intermédiaire de l’Union des femmes de la ville de Lào Cai.
Selon la présidente de l’Union des femmes de la ville de Lào Cai, Dông Tô Nga, le programme a été lancé il y a deux ans. Afin qu’il se propage et soit durable, les associations des femmes de la ville renforcent leurs liens et encouragent les gens à les rejoindre et à apporter de l’amour aux orphelins, pour qu’ils aient un avenir meilleur.
Le secrétaire adjoint du Comité du Parti et également président du Conseil populaire du district de Van Giang, province de Hung Yên (Nord), Nguyên Van Tuân, estime que : “Le programme revêt une signification humaniste profonde”.
D’après lui, depuis sa mise en œuvre, les dirigeants du district de Van Giang ont demandé à l’Union locale des femmes d’identifier 153 orphelins, âgés de 2 à 18 ans, de 129 familles déshéritées. Les dirigeants du district ont également travaillé directement avec les entreprises de la région pour appeler à une aide financière. Une liste des orphelins a été clairement établie, les résultats des activités examinés mensuellement et les informations sur le programme largement diffusées dans les médias.
Pour que le programme fonctionne de manière efficace et durable, le syndicat des femmes du district examine régulièrement la situation sur le terrain et signale les cas supplémentaires qui se présentent pour garantir que tous les orphelins reçoivent un soutien financier.
Élargir le programme
Les membres de l’Union des femmes du district de Van Giang ont également aidé directement les orphelins en leur apportant un soutien moral, en leur apprenant à prendre soin d’eux-mêmes… Et chaque orphelin du district reçoit 500.000 dôngs (50 USD) par mois ainsi que des cadeaux de première nécessité.
Le directeur général de la compagnie Lead Viêt, Nguyên Van Huy, est le père adoptif de 13 orphelins. Il a lui-même trois enfants et lorsqu’il a entendu parler du programme, il s’est rendu compte que c’était une excellente idée. Il souhaite utiliser une partie de ses revenus pour soutenir les orphelins et leur offrir un avenir meilleur. Il croit que des cadeaux matériels peuvent être offerts, mais le plus important est que les parrains et marraines soient plus proches et accompagnent les orphelins. M. Huy est rassuré de voir de nombreuses personnes rejoindre le programme avec enthousiasme.
La générale de division Ngô Hoài Thu, directrice adjointe du Département du Parti et du travail politique du ministère de la Police, informe que son ministère apprécie grandement le programme qui contribue à protéger la sécurité nationale et l’ordre social. Ces deux dernières années, les syndicats de femmes à différents niveaux du secteur de la sécurité publique ont fait don et collecté près de 23 milliards de dôngs (946.600 USD), parrainant 1.886 orphelins. Au moins 307 d’entre eux ont perdu leurs deux parents, 315 sont issus de groupes ethniques, 45 sont des enfants de martyrs, et neuf ont leurs deux parents emprisonnés. Beaucoup d’entre eux souffrent de maladies graves. Les “mères policières” sont devenues très importantes pour ces enfants, leur permettant d’avancer dans la vie et de devenir de bons citoyens.
Mme Thu fait savoir que prochainement, le Département proposera aux dirigeants du ministère de la Police de diffuser plus largement le programme. Ses résultats seront périodiquement résumés et évalués. Nguyên Quynh Nga, présidente du syndicat provincial des femmes, déclare qu’il s’agit d’un programme facile à mettre en œuvre, mais que la clé pour le rendre vraiment efficace résidait dans les conditions concrètes de son déploiement. Les orphelins doivent bien manger, bien apprendre, bien se reposer et s’amuser, afin qu’ils puissent mener une vie heureuse et paisible.
Politiques supplémentaires
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| Les orphelins reçoivent des cadeaux dans le cadre du programme “Marraine” dans la province de Hung Yên. |
| Photo : VNA/CVN |
La vice-présidente de l’Union des femmes vietnamiennes, Tôn Ngoc Hanh, estime que le programme pourrait rencontrer de nombreux défis à l’avenir. L’aide pourrait être interrompue faute de soutiens. Elle a proposé des politiques supplémentaires telles que l’exonération ou la réduction des frais de scolarité ainsi qu’une assurance maladie pour les orphelins. Elle espère recevoir davantage de recommandations de différentes unités pour améliorer ce programme humanitaire.
D’après elle, le mot “mère” est sacré dans la culture asiatique. Il n’est pas facile d’appeler une étrangère “maman”, mais le programme a montré que les orphelins ont de nouveau quelqu’un sur qui compter et qu’ils peuvent considérer comme leur propre mère.
Le directeur du Département des affaires de l’enfance du ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, Dang Hoa Nam, est très enthousiaste à propos de cette initiative. Il cherche à élaborer des politiques qui rendent le programme adapté à chaque enfant, garantissant l’équité entre eux. Il estime que des critères spécifiques sont nécessaires pour garantir la sécurité des enfants, éviter qu’ils ne soient maltraités, et encourager la collaboration de tous pour atteindre les objectifs. M. Nam affirme que son Département est prêt à se coordonner avec l’Union des femmes vietnamiennes pour organiser des cours de formation destinés aux parrains et marraines, en particulier ceux qui adoptent des orphelins.
À ce jour, le programme “Marraine” a mobilisé près de 150 milliards de dôngs (6,2 millions d’USD) pour soutenir 27.670 orphelins à l’échelle nationale, dont plus de 3.000 orphelins de la pandémie de COVID-19. Grâce à l’amour et au bon cœur de la communauté, la vie de nombreux enfants malchanceux a évolué pour le mieux.
Huong Linh/CVN
