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Les stars du PSG Kylian Mbappé et Lionel Messi lors du match à Strasbourg, le 27 mai |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À une journée de la fin de la saison, le PSG compte 85 points et ne peut plus être rejoint, après un match nul (1-1) à Strasbourg.
Paris réussit des révolutions, mais pas celles qu'il voudrait. La ville qui a guillotiné Louis XVI a fait l'affront de siffler le roi Lionel Messi. Le club parisien n'est pas parvenu à renverser l'image d'un club de divas, et n'a toujours pas remporté cette fameuse Ligue des champions, sorti facilement dès les 1/8 de finale par le Bayern Munich (1-0/2-0).
Autre révolution, l'institution aux capitaux qataris a su en seulement onze ans à devenir une marque de sport mondiale, toujours à la pointe du marketing, mais pas un club qui gagne au-delà de ses frontières, régnant sur une Ligue 1 pas assez compétitive.
Ce onzième titre ne déchaîne pas les passions, il s'agit pourtant d'un authentique exploit. Le PSG, né en 1970, n'a mis que 53 ans à doubler Saint-Étienne (fondé en 1919) et ses dix titres, de 1953 à 1981.
Mais le PSG de QSI (Qatar sports investments) semble ne vouloir être jugé qu'au palmarès européen, et sa campagne 2022-2023 est ratée. "Notre maximum c'est ça", pestait Kylian Mbappé après l'élimination à Munich.
Le champion du monde 2018 reste la seule lueur sportive d'une saison globalement ratée, malgré le titre, et encore même lui a-t-il participé aux crises qui ont ponctué la saison.
Recrutement raté
L'entraîneur du PSG, Christophe Galtier, et Kylian Mbappé, le 27 mai à Strasbourg. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En août, il y a eu le "penaltygate" avec Neymar, pour savoir qui frappait des 11 m, en octobre la rumeur juste avant un match de C1 contre Benfica qu'il pourrait quitter le club, et en avril son tweet pour dénoncer l'utilisation de sa seule image pour la campagne de réabonnement.
Mbappé est appelé à devenir pour de bon le leader de cette équipe, une fois entériné le départ de Lionel Messi, probablement en Arabie Saoudite. Neymar pourrait partir aussi, mais le patron désormais ce sera bien "Kyky", pour une énième révolution de palais au PSG.
La précédente, que le président Nasser Al-Khelaïfi avait annoncée dans L'Équipe ("le bling-bling, c'est fini"), a échoué, le titre national ne suffisant pas à l'appétit de ce club qui se voudrait grand d'Europe.
Le recrutement mené par Luis Campos a été raté, Hugo Ekitike, Fabian Ruiz, Carlos Soler et dans une moindre mesure Vitinha n'ont pas fait progresser l'équipe. Et que le conseiller football de l'ancien de Monaco, où il avait connu Mbappé, continue de "piger" pour le Celta Vigo, est surprenant pour un dirigeant d'un club de l'envergure du PSG.
S'il reste, il devra gérer les nombreux retours de prêts qui pourraient bien polluer l'été du PSG (Kurzawa, Wijnaldum, Paredes, Draxler...).
La révolution Christophe Galtier non plus n'a pas fonctionné. Après des débuts tonitruants, l'entraîneur s'est essoufflé et a perdu la main sur l'équipe.
La Coupe du monde a certes coûté cher en influx aux internationaux parisiens, mais l'année 2023 a été catastrophique, avec neuf défaites toutes compétitions confondues, alors que le club avait terminé le premier semestre 2022 invaincu.
AFP/VNA/CVN