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L’Italien Aldo Giaquinto et son épouse moldave Vera Kozlovskaia montrent sur une carte du monde les pays qu’ils ont visités, sur un parking à Miami. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous avions un rêve, et ce rêve était de traverser le monde en voiture", raconte l’Italien Aldo Giaquinto, 38 ans, qui voyage avec son épouse Vera Kozlovskaia, une Moldave de 35 ans. Ils ont réussi à le réaliser, en partie.
En 2016, ils démissionnent de leur travail et entreprennent un voyage dans leur 4x4 Toyota, surnommé "Toto". Elle travaillait dans l’informatique, lui était chef cuisinier. Il avait un "Fish And Chips" en Angleterre, où ils vivaient. C’est de là qu’ils partent il y a quatre ans, direction les pays du Nord.
Puis ils traversent la Russie, la Chine, le Sud-Est asiatique. Après l’Australie, ils envoient leur voiture en Uruguay par bateau.
Ils passent 2018 à traverser l’Amérique du Sud jusqu’au Panama, puis l’Amérique centrale, et consacrent l’année suivante aux États-Unis et au Canada.
Dernière étape en date, la Floride, où ils nagent avec les lamantins. Puis arrive le coronavirus. "À cause de toutes les restrictions liées à la pandémie, nous sommes bloqués ici en Floride", dit Aldo.
Même si, pour l’instant, leur vie n’a pas vraiment changé, l’Italien dit qu’ils se sentent nerveux parce qu’ils ne peuvent pas partir. Leur visa de touristes a expiré mardi 14 avril ; ils ont demandé à le prolonger mais ils n’ont pas encore eu de réponse.
Pendant ce temps, leur Toyota est garée devant un supermarché Walmart de Hallandale, à 30 km au nord de Miami. Et leur voiture est leur maison : c’est là que le couple dort et fait sa toilette. Leur cuisine, c’est leur coffre, où ils ont un réchaud. Leur connexion Internet ? Elle vient des restaurants à proximité.
Attendre
Vue aérienne du Toyota de l’Italien Aldo Giaquinto et son épouse moldave Vera Kozlovskaia dans un parking de Miami. |
D’habitude, lors de leur périple, ils comptent sur les installations publiques comme les toilettes de la plage. Mais "maintenant tout est fermé", dit Vera. D’où la nécessité de rester proches d’un supermarché.
"C’est un peu difficile mais nous essayons de rester positifs et de tirer le meilleur parti de la situation, explique-t-elle. Nous savons qu’il y a des gens dont la situation est bien pire, nous sommes reconnaissants pour tout ce que nous avons".
Ils ont aussi eu la chance de pouvoir compter sur des habitants de Floride, dont certains leur ont amené à manger.
"Nous sommes bouleversés par le nombre de personnes qui essaient de nous aider. C’est fantastique de voir le nombre de gens bien qu’il y a autour de nous", dit-elle.
Avec l’expérience accumulée au cours de leurs voyages, ils ont le projet de travailler dans le domaine de l’environnement une fois rentrés en Italie.
Car leur plan était d’envoyer la voiture par bateau en Afrique du Sud, tandis qu’eux s’envoleraient pour Johannesbourg. Une fois terminée l’étape africaine de leur aventure, ils allaient s’installer en Italie, où ils sont en train de faire construire un logement. Mais leurs plans sont en suspens à cause de la pandémie.
Peut-être continueront-ils à camper sur des parkings du sud de la Floride en attendant que la crise passe et qu’ils puissent aller en Afrique.
"Nous attendrons, comme tout le monde", dit Aldo, philosophe.
AFP/VNA/CVN