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Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif à Astana, au Kazakhstan, le 9 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il est reproché au Premier ministre Nawaz Sharif d'avoir caché la vérité sur les sociétés et biens immobiliers détenus via des holdings off-shore par ses enfants, notamment sa fille Maryam Nawaz, pressentie comme son héritière en politique.
La famille est accusée de corruption, une affaire qui fait les gros titres depuis des mois et a déjà failli entraîner une destitution de M. Sharif à un an des élections.
"Le gouvernement a reçu une lettre de la Commission d'enquête conjointe dans laquelle il lui a été ordonné de se présenter devant cette Commission, et il se présentera", a indiqué dimanche soir 11 juin la ministre de l'Information Marriyum Aurangzeb à la télévision.
Le courrier, qui a circulé sur les réseaux sociaux, ordonne à M. Sharif de "se présenter devant la Commission d'enquête conjointe (JIT) le jeudi 15 juin" et d'apporter avec lui "tous les documents nécessaires".
La Commission d'enquête, composée notamment de représentants du bureau anti-corruption et des puissants services secrets militaires, a été crée fin avril par la Cour suprême du Pakistan, avec pour consigne de rendre ses conclusions dans les 60 jours.
L'opposant pakistanais Imran Khan, ancienne star du cricket et dont le parti PTI a été à la pointe de l'offensive contre M. Sharif, a de nouveau appelé le Premier ministre à démissionner le temps que soit achevée l'enquête.
Le scandale avait éclaté l'an dernier, lorsque le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) avait publié quelque 11,5 millions de documents secrets émanant du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca, les Panama Papers.
Au coeur du procès pakistanais se pose la question du financement d'appartements londoniens de luxe, détenus par la famille Sharif via des sociétés off-shore gérées par le cabinet panaméen.
Les partisans de M. Sharif assurent que les fonds proviennent d'entreprises familiales basées au Pakistan et dans le Golfe.
AFP/VNA/CVN