Palanche, arme antique des Vietnamiens

Autrefois, lorsque les moyens de transport n’étaient pas développés, les habitants recouraient à la palanche pour transporter des marchandises. Au fil du temps, elle est devenue une arme utilisée dans une discipline d’arts martiaux.

>> Binh Dinh, berceau des arts martiaux traditionnels

>> Championnat national d'arts martiaux vietnamiens organisé en Algérie

La palanche peut venir à bout de plusieurs armes telles que lance, épée...

Plusieurs maîtres d’arts martiaux de villages vietnamiens créèrent des techniques spéciales. Certains disent qu’au village de Tân Khanh Bà Trà, province de Binh Duong (Centre), Vo Thi Vuong (surnommée Nam Vuông), membre à la fin du XIXe siècle - début du XXe de l’école d’arts martiaux Vo Lâm Tân Khanh - Bà Trà, réputée pour ses armes à bases d’outils agricoles dont la palanche, se servit de ces armes contre des personnes mal intentionnées. Actuellement, au quartier Tân Phuoc Khanh, chef-lieu de Tân Uyên, province de Binh Duong, le lieu nommé “Truông Ba Nam Vuông” est celui où elle combattit avec sa palanche contre des vagabonds.

Un art martial traditionnel

La palanche est une arme avec laquelle on peut attaquer son adversaire de haut en bas, horizontalement ou verticalement.
Se défendre avec une extrémité de la palanche.

La palanche est “une tige de bambou, droite ou légèrement arquée, d’une longueur de plus d’un mètre, pour porter sur l’épaule deux charges accrochées à chacune des extrémités”. “Une tige de bois…”. Assurément ce mot semble bien approprié pour qualifier ce qui sert de soutien au portage de ces deux paniers remplis bien souvent de provisions alimentaires.

Le maître Nguyên Trung Nam a d’ailleurs fait une démonstration de technique à la palanche de l’école Vo Lâm Tân Khanh - Bà Trà (Takhado) au festival des arts martiaux traditionnels Dât Phuong Nam en 2018

Attaquer l’adversaire au cou.
Parer les attaques en bas avec une palanche.

La palanche est à la fois dure et flexible. Elle est utilisée au combat comme une arme très pratique que l’on peut tenir à une ou deux mains. La palanche, forte de sa longueur et de sa flexibilité de maniement, permet au pratiquant, en position de défense, de protéger son corps, de haut en bas, d’attaquer et de se défendre, à gauche comme à droite. Elle sert aussi de bouclier.

La palanche est une arme d’attaque ou de défense d’une grande efficacité.

Le guerrier peut se servir de sa palanche facilement pour attaquer son adversaire de haut en bas, en tous sens, avec une haute précision.

Selon le maître Hô Tuong, chef de l’école Vo Lâm Tân Khanh - Bà Trà, pour pouvoir manier la palanche, le disciple d’arts martiaux doit consacrer une année de pratique. Cependant, pour manipuler à la perfection cette arme, l’utiliser avec dextérité, il doit atteindre le grade de ceinture jaune.

Les exercices exécutés par plusieurs pratiquants chevronnés, dont l’entraîneur Nguyên Trung Nam, ont gagné deux médailles d’argent lors de deux festivals des arts martiaux Dât Phuong Nam en 2017 et 2018, organisés par la Fédération des arts martiaux traditionnels de Hô Chi Minh-Ville.

Texte et photos : Son Nghia/VNP/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top