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Imran Khan, (1er à gauche), ex-champion de cricket pakistanais et nouveau député du parti PTI, prête serment en tant que membre du Parlement national, le 13 août à Islamabad. |
Le vote est prévu en début d'après-midi à la Chambre basse du Parlement dans la capitale Islamabad et le nouveau chef du gouvernement pourrait prêter serment dès samedi.
Le parti de M. Khan, le PTI, a largement remporté les législatives du 25 juillet mais n'a pas obtenu assez de sièges pour pouvoir former à lui seul le gouvernement. Depuis le scrutin, des négociations sont menées avec d'autres partis et élus indépendants pour la formation d'une coalition.
Son seul rival au vote de vendredi 17 août sera Shahbaz Sharif, chef de file du parti PML-N et frère de l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif, mais qui ne semble pas disposer de suffisamment de voix pour espérer l'emporter.
La nette victoire de M. Khan met un terme à des décennies d'alternance entre le PML-N et le Parti du peuple pakistanais (PPP), entrecoupée de périodes de pouvoir militaire. L'ex-champion a promis l'avènement d'un "nouveau Pakistan" et s'est engagé à lutter frontalement contre la corruption et la pauvreté.
Le PTI a déjà nommé un gouvernement provincial dans son fief du Khyber Pakhtunkhwa (Nord-Ouest) et formé une alliance avec des partis régionaux dans la province du Baloutchistan (Sud-Ouest).
Il devrait être amené dans les prochains jours à former une coalition avec le PML-N dans la province centrale du Pendjab, la plus riche et la plus peuplée du pays. La province du Sindh (Sud), reste aux mains du PPP.
Le PTI a également obtenu cette semaine les postes de président et vice-président de l'assemblée nationale, ce qui devrait aider M. Khan à mettre en oeuvre son programme de réformes.
Parmi les principaux défis qui l'attendent figurent la situation sécuritaire du pays, en amélioration mais toujours précaire dans certaines zones, une population en pleine expansion et des relations avec l'armée qui pourraient être tendues.
Il affrontera aussi une situation économique dégradée, qui pourrait le contraindre à requérir très rapidement un prêt du FMI.
Âgé de 65 ans, M. Khan est populaire, idolâtré par des millions de Pakistanais pour avoir mené l'équipe nationale de cricket, sport roi dans le pays, à sa seule victoire en Coupe du monde en 1992.