>>La Turquie cherche à rassurer, Washington menace des sanctions
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Nous pouvons aisément résoudre nos problèmes avec les États-Unis, mais pas avec l'état d'esprit actuel de ce pays", a-t-il indiqué dans une conférence de presse à Ankara.
M. Cavusoglu a également indiqué que la Turquie avait déjà fait sa part du travail pour préserver ses relations amicales avec les États-Unis.
Mercredi 15 août, M. Cavusoglu a indiqué que la Turquie était prête à discuter de ses problèmes actuels avec le gouvernement de Washington, à condition que cela se fasse sans recourir aux menaces.
Les deux alliés de l'OTAN sont engagés dans un contentieux diplomatique et commercial aussi âpre que complexe, en raison de la détention par la Turquie du pasteur américain Andrew Brunson, accusé de délits terroristes. La livre turque a plongé à son taux le plus bas la semaine dernière, avant de remonter partiellement au cours des deux derniers jours.
La semaine dernière, le président américain Donald Trump a doublé les tarifs douaniers imposés sur les métaux turcs importés aux États-Unis, amenant Ankara à augmenter en retour ses taxes sur certains produits américains, dont les automobiles, le tabac et l'alcool.
Le secrétaire américain au Trésor, Steve Mnuchin, a averti jeudi que les États-Unis imposeraient de nouvelles sanctions contre une économie turque déjà perturbée si Ankara ne libérait pas rapidement le pasteur Brunson, qui est assigné à résidence dans l'Ouest de la Turquie.