>> Au moins 50 morts au Pakistan à cause de la mousson, en moins de deux semaines
>> Plus d’une centaine de morts suite à des pluies de mousson et des inondations
Des habitants traversent avec leurs meubles et leur bétail une zone inondée au village de Chanda Singh Wala dans le district de Kasur au Pakistan, le 22 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Plusieurs centaines de villages du Pendjab (Centre-Est) ont été submergés par la crue dimanche 20 août de cette rivière, la Sutlej, et des milliers d'hectares de terres agricoles, notamment de plantations, ont été détruits.
"Nous avons secouru 100.000 personnes et les avons transférées dans des endroits plus sûrs", a déclaré mercredi 23 août Farooq Ahmad, le porte-parole des services de secours du Pendjab.
Après des pluies de mousson diluviennes qui ont provoqué des inondations, l'Inde a déversé dimanche 20 août dans la Sutlej près de 85.000 m3 par seconde d'eau en excès dans ses réservoirs, causant ainsi des inondations en aval, du côté pakistanais, selon Mohsin Naqvi, le chef du gouvernement du Pendjab.
L'Inde déverse fréquemment ses surplus d'eau dans les rivières coulant vers le Pakistan, qu'elle avertit normalement à l'avance mais qui dénonce un problème récurrent.
Depuis le 9 juillet, 16 personnes ont péri dans des inondations directement causées par les décharges régulières d'eau par l'Inde, selon le service d'urgence pakistanais Rescue 1122.
Aucun officiel indien n'a immédiatement pu être joint pour apporter un commentaire.
Les digues censées protéger les habitations n'ont pas résisté à la crue et des centaines de villages ne sont plus accessibles par la route.
Les opérations de secours se poursuivent dans les zones inondées, où les autorités doivent utiliser des bateaux pour mettre à l'abri hommes, femmes, enfants et bétail.
Vue aérienne du village inondé de Chanda Singh Wala dans le district de Kasur au Pakistan, le 22 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il y a trop d'eau ici. Les enfants ont faim et ils n'ont rien à manger", a déclaré mardi 22 août Sidhra Bibi, une villageoise ayant trouvé refuge dans un camp de Kasur, l'un des sept districts au moins affectés ou sur le point de l'être.
Pluies de mousson attendues
"Toutes les récoltes ont été détruites. Nous n'avons même pas de maison", a-t-elle déploré.
"L'eau des inondations est arrivée il y a deux jours et toutes nos maisons ont été submergées. Nous avons marché jusqu'ici à pied avec grande difficulté", a raconté Kashif Mehmood, un travailleur manuel venu avec son épouse et ses trois enfants dans un camp de secours.
Le Dr Muhammad Amin, volontaire dans un camp, a expliqué à l'AFP que "le principal problème auquel (les villageois) sont confrontés, c'est celui de leur bétail", qui constitue souvent leur unique source de revenus.
L'Autorité provinciale de gestion des catastrophes a prévenu que les inondations pourraient encore s'aggraver dans les prochains jours, de nouvelles pluies de mousson étant attendues dans cette région.
Au moins 175 personnes sont mortes au Pakistan dans des inondations, des effondrements d'immeubles, des glissements de terrain et autres incidents provoqués par les pluies de mousson depuis fin juin.
AFP/VNA/CVN