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Les secours et les appareils utilisés pour tenter de rejoindre et sauver les 41 ouvriers piégés depuis deux semaines dans un tunnel effondré dans l'État himalayen de l'Uttarakhand, en Inde, le 25 novembre 2023. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il ne restait que 9 m à forer à travers les décombres pour insérer les dernières parties du tube d'acier de 57 m de long, juste assez large pour laisser passer un homme, et permettre l'évacuation des ouvriers. Mais le forage s'est à ce moment-là heurté à un enchevêtrement de tiges métalliques et de véhicules de construction faisant barrage, qui ont endommagé, sans possibilité de réparation, la machine utilisée.
"Le travail est en cours pour couper et dégager le blocage", a déclaré samedi 25 novembre Abhishek Ruhela, un haut fonctionnaire local.
Des ambulances sont en attente et un hôpital de campagne a été préparé pour accueillir les hommes, piégés depuis qu'une partie du tunnel en construction de Silkyara, dans l'État septentrional de l'Uttarakhand, s'est effondrée le 12 novembre.
"Phase finale"
Depuis l'effondrement, les efforts de sauvetage ont été compliqués et ralentis par les chutes de débris et des pannes successives des foreuses cruciales pour secourir les ouvriers.
"Le travail pour atteindre les ouvriers piégés à l'intérieur est en phase finale", a poursuivi M. Ruhela, "toutes les options possibles pour les atteindre sont envisagées".
Les sauveteurs tentent toujours d'atteindre les hommes par l'entrée principale, s'efforçant désormais de dégager la voie sans foreuse, ont indiqué les responsables des secours.
Une nouvelle machine arrive pour tenter un forage vertical afin d'atteindre les 41 ouvriers piégés dans l'effondrement du tunnel auquel ils travaillaient, dans l'État himalayen de l'Uttarakhand, dans le Nord de l'Inde, le 25 novembre 2023. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon des journalistes de l'AFP présents sur le site, une lourde pelleteuse a remonté une piste spécialement aménagée jusqu'au sommet de la colline boisée surplombant le tunnel, afin d'entamer le forage vertical d'un puits dans le tunnel.
Les autorités estiment que le puits proposé devrait avoir une profondeur de 89 m, une opération d'excavation complexe au-dessus des hommes dans une zone qui a déjà subi un effondrement.
Troisième option
Il a déjà été entrepris de creuser à l'autre bout du tunnel routier, une troisième voie mais beaucoup plus longue, estimée à quelque 480 m.
Les ouvriers piégés survivent depuis deux semaines grâce à l'acheminement d'air, de nourriture, d'eau et d'électricité acheminés par le biais d'un conduit par lequel une caméra endoscopique a été introduite, permettant à leurs familles de les voir pour la première fois mardi depuis l'effondrement du tunnel.
Carte d'Inde localisant l'État d'Uttarakhand,dans l'Himalaya indien, où des ouvriers ont été piégés dans l'effondrement d'un tunnel routier. Photo : AFP/VA/CVN |
Depuis mercredi 22 novembre, les autorités ont dit, à plusieurs reprises, s'attendre à une issue heureuse dans les prochaines heures, mais dans un communiqué, le gouvernement avait prévenu que la situation était "susceptible d'évoluer en raison de problèmes techniques, du terrain difficile (que constitue) l'Himalaya, et d'imprévus".
C'est "comme une bataille, (...) une guerre pour sauver les enfants de l'Inde qui ont travaillé dur ici, dans les montagnes", a déclaré vendredi 24 novembre Syed Ata Hasnain, un des responsables des opérations de secours et ancien général dans l'armée.
"Nous devons réussir à tout prix à faire sortir ces hommes courageux", a-t-il déclaré à la presse, ajoutant que "tous les moyens" nécessaires seraient mis en oeuvre et que la dernière ligne droite était critique.
Le tunnel de Silkyara s'inscrit dans le cadre du projet autoroutier Char Dham, cher au Premier ministre Narendra Modi, conçu pour améliorer les liaisons avec quatre sites hindous parmi les plus importants du pays et aussi avec les régions frontalières de la Chine.
En janvier, au moins 200 personnes ont été tuées dans des crues soudaines dans l'Uttarakhand. Des experts ont en partie imputé cette catastrophe à un développement excessif dans cet Etat himalayen, dont de grandes zones sont sujettes à des glissements de terrain.
AFP/VNA/CVN