>> En Inde, les familles prient pour les 41 ouvriers piégés dans un tunnel
>> Inde : des ambulances attendent près du tunnel où sont piégés 41 ouvriers
Des Indiens prient le 23 novembre devant un sanctuaire hindou dressé à l'entrée du tunnel Silkayara effondré au Nord de l'Inde. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après une progression à travers les décombres du tunnel qui s'est effondré le 12 novembre dans le Nord de l'Inde, l'optimisme avait été douché mercredi soir 22 novembre à une dizaine de mètres de l'objectif. La foreuse s'était heurtée à des tiges métalliques. Mais elle a repris son travail.
Les sauveteurs, équipés de brancards avec des roues pour extraire ces hommes épuisés à travers un large tube d'acier de 57 m de long, attendent désormais qu'il soit enfoncé sur les derniers mètres.
"Nous devons (forer) 14 m de plus à l'intérieur du tunnel", a indiqué vendredi 24 novembre à la presse Bhaskar Khulbe, un haut fonctionnaire du gouvernement chargé de superviser les opérations de secours.
"Si tout se passe bien, nous espérons les atteindre dans la soirée", a-t-il ajouté, précisant que "les ouvriers pris au piège sont dans un bon état d'esprit".
Un communiqué du gouvernement a cependant précisé que le délai est "susceptible d'évoluer en raison de problèmes techniques, du terrain difficile (que constitue) l'Himalaya, et d'imprévus".
"La géologie est l'ennemi"
À l'extérieur du site, l'effervescence continue de régner. Les proches des ouvriers bloqués sont rassemblés, les secouristes s'arrêtent pour prier dans un sanctuaire hindou érigé à l'entrée du tunnel.
Du personnel médical se tient prêt à intervenir près du tunnel où des équipes s'activent à atteindre les ouvriers bloqués dans le tunnel effondré de Silkyara, dans l'Uttarkashi en Inde. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Des ambulances sont préparées ainsi qu'un hôpital de campagne pour accueillir les 41 hommes, actuellement reclus dans un espace de 8,5 m de haut sur environ 2 km de long.
Atul Karwal, responsable de la Force nationale d'intervention chargée de la gestion des catastrophes a indiqué que les secouristes se sont entraînés à faire sortir rapidement et avec précaution les ouvriers à travers le tube d'acier.
"Nous avons mis des roues sous les civières pour pouvoir les sortir un par un une fois que nous serons entrés", a-t-il expliqué.
Depuis l'effondrement, les efforts de sauvetage ont été compliqués et ralentis par les chutes de débris et des pannes successives des foreuses cruciales pour secourir les ouvriers.
Le ministre en chef de l'État himalayen d'Uttarakhand, Pushkar Singh Dhami, a affirmé jeudi 23 novembre que les secours étaient "sur le pied de guerre", avec "des médecins, des ambulances, des hélicoptères et un hôpital de campagne".
Syed Ata Hasnain, haut responsable des services de secours et général à la retraite, a déclaré que leurs efforts s'apparentaient à une "bataille".
"Ici, la terre est votre ennemie", a-t-il affirmé jeudi 23 novembre. "La géologie de l'Himalaya est l'ennemi... c'est un travail très difficile".
Les accidents sur les chantiers de grandes infrastructures sont fréquents en Inde.
En janvier, au moins 200 personnes ont été tuées dans des crues soudaines dans l'Uttarakhand.
AFP/VNA/CVN