>>Seine-et-Marne : fermeture à Torcy d'une mosquée "légitimant le jihad armé"
Attentat contre une épicerie casher en 2012, projets d'attaques contre des militaires et départs en Syrie : le procès de vingt hommes, suspectés d'appartenir à la filière jihadiste dite de Cannes-Torcy, s'est ouvert jeudi matin 20 avril devant la cour d'assises spéciale de Paris. Trois ans avant les attentats de Paris de 2015, cette cellule avait été décrite par les services antiterroristes comme la plus dangereuse démantelée en France depuis les attaques du GIA algérien dans les années 1990. Une filière qui annonce les mutations du terrorisme français vers le crime de masse au nom d'un jihad inspiré, voire téléguidé de l'étranger. Son procès s'ouvre dans le contexte d'une actualité brûlante, alors qu'un nouvel attentat jihadiste vient d'être déjoué à quelques jours d'une présidentielle qui se tient pour la première fois sous le régime de l'état d'urgence. "Ce procès a une forte dimension pédagogique parce que les attentats qui sont survenus en 2015 étaient déjà écrits. On va comprendre les modes opératoires, les obsessions", a déclaré à la presse Stéphane Gicquel, secrétaire général de la FENVAC, la fédération nationale des victimes d'attentats, partie civile.