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Kevin Munjal, professeur urgentiste, et Stacey Conklin, infirmière, à New-York, le 27 octobre. |
Kevin Munjal, professeur urgentiste, et Stacey Conklin, infirmière, à New-York, le 27 octobre. Photo : AFP/VNA/CVN |
Kevin Munjal, professeur urgentiste, et Stacey Conklin, infirmière, faisaient partie d'une équipe envoyée deux semaines par l'organisation Mount Sinai Health System. Ils ont travaillé chaque jour, pendant douze heures consécutives, et dormi sous une tente.
Un séjour qui leur a permis de constater le désarroi de la population de la région particulièrement affectée de Fajardo, dans l'est de cette île de 3,5 millions d'habitants. Lorsque le générateur de l'hôpital où ils travaillaient est tombé en panne, ils ont utilisé des respirateurs manuels, pour oxygéner les patients placés sous respiration artificielle, explique Mme Conklin.
Ils ont traité quelque 1.600 patients, le plus souvent pour des coupures de machettes ou de scies électriques subies en nettoyant les débris, des blessures dues à des générateurs qui tombent sur les pieds ou des brûlures au kérosène.
"Les gens nous racontaient que pour arriver à la route principale, ils devaient se frayer un chemin à la machette", raconte M. Munjal. À cause du manque d'eau propre, les maladies virales ou bactériennes comme la conjonctivite ou des infections gastro-intestinales se répandent à toute vitesse dans les refuges surpeuplés.
Beaucoup de médicaments manquent et l'absence d'électricité complique considérablement les soins à domicile, surtout pour ceux souffrant de maladies chroniques.
AFP/VNA/CVN