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>>Participation record au Championnat national d’haltérophilie 2015
Beaucoup d’espoirs reposent sur les robustes épaules de l’haltérophile Thach Kim Tuân. |
L’inquiétude pouvait se lire sur les visages des responsables de l’haltérophilie au moment de l’annonce de la blessure au dos et au genou de Thach Kim Tuân, qui sévit dans la catégorie des moins de 56 kg. Deux lésions fréquentes dans ce sport traumatisant pour le corps, qui ont obligé l’athlète – par le biais de son coach Huynh Huu Chi – à déclarer forfait pour les Championnats d’Asie du Sud-Est (en juin 2015 en Thaïlande) et les Championnats d’Asie
(en juillet au Népal).
Aujourd’hui, s’il n’est toujours pas rétabli à 100%, il suit néanmoins un stage d’entraînement individualisé en Hongrie depuis fin septembre. En ligne de mire : les Championnats du monde, disputés du 19 au 28 novembre à Houston (États-Unis), qualificatifs pour les Jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016.
Objectif : trois billets pour Rio
«Pour l’heure, Kim Tuân n’est remis qu’à 80%», informe Dô Dinh Khang, directeur de la section haltérophilie au Département général de l’éducation physique et des sports. Raison pour laquelle il laisse planer le doute quant à sa capacité d’être titré aux Championnats du monde.
«Lors de ces championnats, notre plus grand objectif est d’obtenir trois qualifications pour les JO 2016 au Brésil. Il nous faut bien réfléchir à la stratégie à adopter», explique-t-il.
Thach Kim Tuân (gauche) sur le podium des Championnats du monde 2014 à Almaty, Kazakhstan. |
Selon Dô Dinh Khang, l’équipe masculin vietnamienne s’est classée 21e des Championnats du monde d’haltérophilie 2014, organisés à Almaty (Kazakhstan). L’objectif est de faire aussi bien pour cette édition. En effet, une place parmi le Top 19-24 dans le classement par nations permettrait au Vietnam de décrocher trois billets pour Rio de Janeiro. Problème, il ne peut y avoir trois représentants d’un pays dans une même catégorie, d’où l’importance de laisser l’haltérophile Trân Lê Quôc Toàn concourir dans la catégorie supérieure (moins de 62 kg) afin de laisser le champ libre à Thach Kim Tuân et à l’un de ses coéquipiers chez les moins de 56 kg.
Thach Kim Tuân fait partie des athlètes vietnamiens bénéficiant de la politique d’investissement appliquée par les instances sportives nationales, afin de briller au plus haut niveau. Cependant, «obtenir une médaille d’or à Rio ne sera pas simple. Le Nord-Coréen Om Jun Chol sera un adversaire redoutable. Et les Chinois seront également très forts», estime le coach Huynh Huu Chi. Et d’ajouter que Thach Kim Tuân aura bien des difficultés à battre Om Jun Chol à l’épaulé-jeté. Un écart théorique qu’il devra combler grâce à son point fort : l’arraché, s’il veut décrocher la victoire finale.
Pas de pression sur les sportifs
«Le niveau de compétition aux JO est très élevé pour le Vietnam. Nous devrons reconnaître cette vérité pour ne pas générer trop de pression sur nos sportifs. Si nous sommes en droit d’espérer des médailles, l’essentiel est qu’ils se soient donnés au maximum, même si le but n’est pas atteint. Quant aux instantes sportives nationales, nous leur fournirons toutes les clés pour qu’ils puissent tirer le meilleur d’eux-mêmes», souligne avec humilité Trân Duc Phân, directeur général adjoint du Département général de l’éducation physique et des sports.
En vue notamment des JO de Rio 2016 et des 18es Jeux sportifs d’Asie en 2019, le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme injectera d’ici 2020 quelque 40 milliards de dôngs par an en faveur des sportifs «cibles» du pays (les meilleurs éléments pris en charge par les instances sportives nationale, ndlr). Il a aussi décidé de concentrer ses efforts dans cinq disciplines que sont l’athlétisme, la natation, la gymnastique artistique, l’haltérophilie et le tir. Leur mission : qu’une dizaine d’éléments se qualifient pour ces jeux, avec au moins un tiers de médaillés. Un titre olympique serait le graal.