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Hông Son fait partie de la «génération en or» du football national, qui a sévi à la fin des années 1990. |
Photo : CTV/CVN |
Joueur technique par excellence, avec notamment sa conduite de balle lui donnant l’impression de danser avec le cuir, Hông Son a ému spectateurs et téléspectateurs. Cet ancien milieu de terrain fait partie de la «génération en or» du football national, qui a sévi à la fin des années 1990.
Un fils qui préfère les arts
Une fois sa carrière de footballeur professionnel terminée, Hông Son a tenté de transmettre sa passion à Gia Bach, son fils unique (Gia Bach a également deux petites sœurs). En vain. «Je ne compte plus les fois où je lui ai montré des photos, d’anciens articles et des vidéos sur moi au pic de ma carrière. Mais cela ne l’a jamais intéressé. Il préfère l’art, regrette Hông Son. Dès ses cinq ans, je l’ai emmené au stade pour qu’il joue avec des jeunes du même âge. Puis, il a suivi la filière jeune de Viettel avec laquelle il a participé à des tournois dans différentes régions du pays. Si mon fils n’a jamais protesté de peur de me décevoir, je sais depuis longtemps qu’il n’aime pas le football».
En regardant les jeunes enfants s’entraîner avec un tel enthousiasme au centre de football Viettel, Hông Son pense, un peu fataliste, à son fils : «À l’âge de Gia Bach, je vivais football. Je n’espérais qu’une chose : que les heures de cours se terminent au plus vite pour que je puisse aller jouer au foot avec mes amis jusqu’à ce qu’il fasse nuit. Je regrette que mon fils ne partage pas le même sentiment que moi sur ce point. Mais je respecte ses préférences».
Sa carrière de footballeur professionnel derrière lui, Hông Son songe à se reconvertir entraîneur. Des paroles aux actes, il officie pour la première fois sur le banc en 2005, à la tête du club Thành Nghia Dung Quât Quang Ngai, alors inscrit dans le Championnat de quatrième division (League 3). Dès sa première saison, il hisse le club en League 2.
À l’aise à l’abri des regards
Avec ses amis, Hông Son (2e rang, 1er à gauche) a parcouru les quatre coins du pays pour dénicher de nouvelles pépites. |
«Je me suis tourné vers la formation des jeunes car, d’une part, j’aime bien les enfants et, d’autre part, j’ai peur de la pression. C’est pourquoi, j’ai refusé des propositions d’embauche en tant que coach pour des clubs de League 1 et de V-League (le Championnat national de première division, ndlr)», explique Hông Son. L’ancien milieu de terrain a donc décidé de se consacrer à la détection. D’abord au club de Thê Công, puis au centre de formation de football Viettel.
Avec ses amis, Hông Son a parcouru les quatre coins du pays pour dénicher de nouvelles pépites. Avec son bon contact avec les enfants et auréolé de son statut d’icône footballistique nationale, Hông Son est aussi invité à donner des cours de techniques dans différents camps de football, dont le camp de football junior Toyota 2015.
«Outre l’enseignement des techniques et des compétences fondamentales pour devenir joueur de foot professionnel, nous apprenons aux enfants les qualités de patience, de solidarité et le fair-play», partage-t-il. Et d’ajouter qu’il s’agit d’une expérience inoubliable pour ces petits joueurs, qui ne fera que renforcer leur passion pour le sport roi et leur rêve de devenir un jour professionnel.
Hông Son donne un cours de techniques à des enfants au camp de football junior Toyota 2015. |
«Actuellement, peu de clubs s’intéressent à la formation des jeunes sur le long terme. Et si oui, la programmation n’est souvent pas idéale. La plupart pensent à court terme, et non à long terme, ce qui nuit au développement du football vietnamien», analyse Nguyên Hông Son.
Selon lui, réservé aux jeunes du pays tout entier, le Camp de football Toyota 2015 est une bonne occasion pour eux de s’entraîner et de «jouer au ballon» dans un encadrement de haut niveau.
Au-delà des séances d’entraînement, les jeunes prennent part à des activités de loisirs pour être plus sociables et dynamiques. Dix-huit joueurs ont été retenus et sont partis fin août au Japon pour se mesurer aux équipes de jeunes de Sangatosu (Japon).
En parlant de sa moitié, Vu Hông Hai, Hông Son confie : «J’ai de la chance car ma femme me soutient et me comprend. Elle a abandonné son métier pour que je puisse me consacrer à temps complet à ma profession. Elle s’est occupée de tous les travaux ménagers!».