>>Une «autoroute» verte pour sauver les abeilles à Oslo
Celle-ci va aussi retirer ses investissements du secteur des énergies fossiles, ce qui en fait la première capitale au monde - a fortiori d'un pays producteur d'hydrocarbures - à annoncer un tel désengagement, selon les défenseurs de l'environnement. Ces derniers s'en félicitent avant la conférence sur le climat organisée à Paris du 30 novembre au 11 décembre.
Photo prise le 6 décembre 2007 de la mairie d'Oslo |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ces mesures figurent dans la plateforme présentée le 19 octobre par le parti travailliste et ses alliés, la Gauche socialiste et les écologistes, vainqueurs des élections municipales du 14 septembre après près de deux décennies de règne de la droite.
L'interdiction d'ici à 2019 des voitures particulières à l'intérieur du périphérique couvrira une zone où, selon le journal Verdens Gang (VG), ne résident qu'un gros millier d'habitants mais où travaillent environ 90.000 personnes.
Les modalités n'ont pas encore été arrêtées mais le projet inquiète d'ores et déjà les commerçants, préoccupés par le sort des centres commerciaux du centre-ville.
La nouvelle équipe s'est fixé l'objectif de réduire les émissions municipales de gaz à effet de serre de 50% en 2020 par rapport à 1990.
"La municipalité d'Oslo va retirer tous ses investissements des entreprises actives dans les énergies fossiles", a déclaré la représentante écologiste Lan Marie Nguyen Berg lors d'une conférence de presse.
Le fonds de pension de la ville, qui pèse environ 8 milliards d'euros, a déjà annoncé en mars son retrait du charbon - à l'instar du fonds souverain du pays - mais ce désengagement devrait aussi désormais concerner le pétrole et le gaz naturel.
"Nous sommes extrêmement heureux de voir que, quelques semaines avant le sommet de Paris, le nouveau conseil municipal d'Oslo prenne une décision courageuse et devienne la première capitale au monde à choisir de sortir de toutes les énergies fossiles", a réagi le président de l'ONG norvégienne The Future in Our Hands, Arild Hermstad.
"C'est un symbole fort quand la capitale d'un pays producteur de pétrole dit non aux investissements dans les énergies fossiles", a-t-il ajouté.
Aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Australie et en Nouvelle-Zélande, certaines villes se sont aussi déjà jointes à la campagne grandissante contre ces énergies à l'origine du réchauffement climatique.