Air France
Près de 1.000 emplois supprimés en 2016, les syndicats s'offusquent

Le Pdg d'Air France-KLM a précisé le 19 octobre que près d'un millier d'emplois seront supprimés en 2016 au sein de la compagnie tricolore, principalement par des départs volontaires, un passage en force dénoncé par les syndicats.

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Le détail des suppressions de postes doit faire l'objet de discussions avec les syndicats, notamment en Comité central d'entreprise (CCE) le 15 octobre, date à laquelle les salariés sont appelés à manifester dans Paris pour la défense de l'emploi.

Le Pdg d'Air France-KLM précise que près d'un millier d'emplois seront supprimés en 2016 au sein de la compagnie tricolore
Photo : AFP/VNA/CVN

Air France a annoncé le 5 octobre, à l'occasion d'un précédent CCE éclipsé par des violences à l'encontre de deux dirigeants, la mise en œuvre d'un plan "alternatif" au projet de développement "Perform 2020", générant un sureffectif de 2.900 postes.

Décidé après l'échec de négociations avec les navigants sur de nouveaux efforts de productivité, ce "plan B" comprend une réduction de 10% de l'offre long-courrier en deux phases (-3% en 2016 puis -7% en 2017), laissant entendre aux syndicats qu'un millier d'emplois seraient supprimés en 2016 et 2.000 en 2017.

La direction s'était refusée jusqu'à présent à livrer publiquement une estimation du nombre de postes supprimés pour chacune des deux années même si, logiquement, il devait être proportionnel à la baisse d'activité.

"2017 concentre l'essentiel des mesures du plan B", a confirmé dimanche le patron de la maison-mère AF-KLM Alexandre de Juniac, sur l'antenne de RTL.

De fait, les suppressions d'emplois seront d'après lui "très limitées" en 2016, "moins d'un tiers du total". Interrogé sur un chiffre plus précis, il est resté très évasif, répondant "moins que ça" quand on lui demandait s'il y aurait "presque 1.000" postes supprimés.

Cinq jours avant la manifestation et le CCE d'Air France, la sortie médiatique de M. de Juniac a été peu goûtée par les syndicats.

"Les instances représentatives ne sont pas respectées, une fois de plus, et les organisations syndicales non plus", a répliqué Miguel Fortea, secrétaire général de la CGT.

C'est "à se demander s'il faut aller chez RTL pour discuter avec (Alexandre) de Juniac", a-t-il poursuivi.

Force ouvrière relève pour sa part que la colère exprimée par les salariés, au début du mois, n'a pas été entendue au sommet de la compagnie.

M. de Juniac "continue sa feuille de route sans même prendre la peine d'analyser ce qui s'est passé le 5" octobre, "éluder les problèmes ne les fait pas disparaître", a réagi Christophe Malloggi, numéro un de FO.

AFP/VNA/CVN

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