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Les joueurs anglais à l'entraînement, le 7 juin à Chantilly, en France. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Un autre gros nuage demeure avec la peur des attentats, encore et toujours omniprésente.
Grève reconduite à la SNCF
"Il y a un moment où, selon une formule célèbre, il faut savoir arrêter une grève", avait lancé François Hollande, dans La Voix du Nord. Ce n'est pas encore pour cette fois. Au septième jour d'une grève touchant la SNCF, le mouvement a été reconduit mardi après-midi 7 juin. Une issue semblait pourtant proche après le bouclage d'un projet d'accord sur le temps de travail au petit matin.
Le gouvernement continue de mettre la pression sur les opposants à la loi travail. Le Premier ministre Manuel Valls a appelé les syndicats de la SNCF à signer "un bon accord pour l'entreprise et pour la branche", jugeant réunies "toutes les raisons" pour que cesse ce mouvement "incompréhensible".
Si le gouvernement parvient à régler le conflit à la SNCF, une autre menace se profile : celle des pilotes d'Air France qui ont déposé des préavis de grève à partir de samedi matin et jusqu'au mardi suivant.
Il s'agit cette fois de motifs liés aux efforts de productivité demandés par la compagnie.
La mascotte de la sélection anglaise sur le banc, lors d'un entraînement le 7 juin à Chantilly, en France. |
Plus généralement, les contestataires misent toujours beaucoup sur la manifestation nationale du 14 juin à Paris. Ce jour-là, seuls deux matches seront au programme de l'Euro, en province : Autriche - Hongrie à Bordeaux et Portugal - Islande à Saint-Étienne.
Trois Lions sous le soleil, la Mannschaft arrive
Après la pluie qui a perturbé Roland-Garros puis les crues impressionnantes qui ont frappé la France, le ciel se montre plus clément pour les équipes qui ont pris leurs quartiers pour l'Euro.
Les Anglais se sont entraînés mardi matin 7 juin sous le franc soleil de Chantilly (Oise). L'atmosphère est très détendue autour de l'équipe. Le sélectionneur Roy Hodgson a remercié la commune en français pour l'accueil et les enfants du coin invités à l'entraînement ont chanté le God Save The Queen.
L'équipe aux Trois Lions a pris dans ses bagages trois fauves en peluche en guise de mascotte, un pour le vestiaire, un pour les joueurs, un pour le staff.
L'équipe d'Allemagne pose avant son départ pour l'Euro en France, le 7 juin à Francfort, en Allemagne. |
Le défenseur de Manchester United, Chris Smalling, en traînait un lundi à sa descente d'avion. Un autre, affublé de lunettes de soleil et posé sur le bord du terrain d'entraînement mardi 7 juin, a été autant photographié et tweeté que le jeune prodige de ManU, Marcus Rashford.
Alors que les Espagnols, doubles tenants du titre, rejoindront leur camp de base de l'Île de Ré mercredi 8 juin, les champions du monde allemands sont eux arrivés à Evian à bord de leur bus siglé "Wir Meistern das !" ("Nous le ferons!").
Sécurité et menace terroriste
La question de la sécurité reste lancinante. Comme le département d'État américain la semaine dernière, le ministère britannique des Affaires étrangères a mis en garde ses ressortissants mardi 7 juin contre le risque d'"attaques terroristes" pendant l'Euro.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a rappelé l'"événement exceptionnel" qu'est l'Euro-2016, "dans un contexte lui aussi exceptionnel", puisque la menace terroriste" est "toujours à un niveau très élevé".
Les Suisses à l'entraînement, le 6 juin à Montpellier, en France. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Plus de 90.000 personnes, agents de l'État, des collectivités locales, personnels de sécurité privée et bénévoles, assureront ensemble la sécurité de l'Euro-2016", a réaffirmé le ministre, évoquant "un effort sans précédent".
Mais cet effort inquiète justement des forces de police déjà mises à rude épreuve depuis le 13 novembre par le dispositif Vigipirate renforcé et des semaines de manifestations.
Nicolas Comte, secrétaire général du syndicat policier Unité-SGP FO, a avoué sur France Info son "angoisse" : les policiers savent sécuriser un événement de ce type "en temps normal", mais ils devront gérer le tournoi cet été avec la fatigue accumulée en raison des mouvements sociaux - voire "l'usure" a-t-il dit - avec, cette fois, un risque d'attentats à prendre en compte, en plus du hooliganisme.