Depuis le début de l'ère Open (1968), seuls les huit Federer-Nadal et les sept Nadal-Djokovic ont été vus plus souvent le dernier dimanche. Il n'y a eu par exemple que cinq Sampras-Agassi en finale et seulement quatre Borg-McEnroe. Cela suffit-il à faire de la rivalité entre le Serbe et le Britannique, No1 et 2 au classement mondial, l'une des plus grandes de l'histoire? Pas sûr.
Photomontage d'Andy Murray (à gauche) et Novak Djokovic (à droite), finalistes de l'Open d'Australie. |
Il y a eu certes de beaux combats, comme celui de l'US Open 2012, gagné en cinq sets par Murray. Et même la finale de l'an passé à Melbourne a été très accrochée pendant trois sets jusqu'à ce que le Britannique s'effondre dans le quatrième (6-0). Mais pas encore de match qui puisse prendre place parmi les chefs d'oeuvre de l'histoire du jeu.
C'est peut-être parce que les deux joueurs se ressemblent trop. Même jambes increvables, même revers à deux mains, même solidité en défense, même efficacité au service... la liste est longue des points communs entre ces adversaires qui ont aussi le même âge, 28 ans, à une semaine près, et quasiment la même taille: 1,90 m pour Murray, 1,88 m pour Djokovic.
Dix victoires en 11 matches pour Djokovic
"Ce n'est pas un secret, nous nous connaissons très bien et nous avons des jeux très similaires. Donc en gros, ce sera à qui sera le plus fort du fond du court. Je m'attends à un match très exigeant physiquement, avec beaucoup de longs échanges", a dit Djokovic.
Qui va l'emporter? Tout indique que le Serbe empochera son sixième Open d'Australie et son onzième tournoi du Grand Chelem, ce qui le ferait rejoindre deux grands champions, l'Australien Rod Laver et le Suédois Bjorn Borg, au nombre de titres majeurs. "J'ai la possibilité de marquer l'histoire, c'est pour cela que je joue", a dit le Belgradois, qui peut égaler le record des victoires à Melbourne, établi par un autre Australien, Roy Emerson, dans les années 1960.
Dans l'ensemble, Djokovic mène 21 victoires à 9 contre Murray. Les trois précédentes finales de l'Open d'Australie entre les deux hommes, en 2011, 2013 et 2015, ont toutes tournée en sa faveur. En Grand Chelem, il a dominé Murray 6 fois sur 8 (3 fois sur 5 en finale). Mais la statistique la plus inquiétante pour le Britannique est celle-ci : sur les onze derniers duels avec Djokovic, il n'en a gagné qu'un, l'été dernier à Montréal. Leur dernière finale, à Paris-Bercy, avait été à sens unique : 6-2, 6-4. Sur les 31 derniers sets disputés, il en a remporté seulement sept.
"L'important pour moi sera de rester à un très haut niveau pendant très longtemps, pas seulement pendant un set ou quelques jeux par-ci par-là", a dit l'Ecossais, qui n'a gagné aucune de ses quatre premières finales à Melbourne.
AFP/VNA/CVN