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Les deux premiers sets ont été de toute beauté. Le show a culminé à 3-3 dans le deuxième au cours d'un échange digne d'un match d'exhibition. Après deux coups improbables, l'un dans le dos et l'autre entre les jambes, Robert l'a conclu d'un passing-shot, déclenchant la formidable ovation de la Hisense Arena.
Gaël Monfils (gauche) serre la main de Stéphane Robert, éliminé de l'Open d'Australie, le 23 janvier 2016 à Melbourne. |
"J'ai chauffé un peu le public. Ça ne m'arrive pas si souvent de pouvoir le faire", a dit cet habitué des tournois challengers, la deuxième division du circuit.
Contrairement à ce que suggère le score, 7-5, 6-4, 6-2, il y a eu du suspense, car le 24e mondial a été largement mené par le 225e mondial dans les deux premières manches: 5-2 dans la première où il a sauvé deux balles de set, puis 3-0 dans la deuxième, avec à chaque fois deux breaks de retard. Mais il a su serrer le jeu pour étouffer les folles prises de risque de Robert, 35 ans.
"J'étais moins bien aujourd'hui. Il a très bien joué au début, avec beaucoup de réussite. J'ai eu du mal à prendre la mesure de son jeu parce qu'il n'arrêtait pas d'accélérer et de décélérer", a-t-il reconnu.
Monfils a une belle occasion de réussir la meilleure performance de sa carrière à l'Open d'Australie, où son bilan se limite à un huitième de finale en 2009 en onze participations. Encore frais après avoir gagné ses trois premiers matches en trois sets, il affrontera le Russe Andrey Kuznetsov, un adversaire largement à sa portée.
"Ce sera plus dur qu'on le pense. Il tape bien des deux côtés et il a beaucoup progressé", a prévenu le Français, qui reste sur deux victoires en 2015 sur son futur rival.
Auparavant, le camp français avait subi une grosse désillusion avec la défaite inattendue de la paire Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert dès le deuxième tour du double. Ils faisaient pourtant partie des favoris après leur titre à l'US Open en septembre et leur finale à Melbourne l'an passé.
Mais face aux Espagnols Pablo Andujar et Pablo Carreno, vainqueurs en trois sets 4-6 (4/7), 6-4, 6-1, ils étaient un peu émoussés, surtout Herbert qui avait cinq matches de simple dans les jambes, trois de qualification et deux du grand tableau, dont un éprouvant la veille contre Jo-Wilfried Tsonga.
Les deux hommes rêvent maintenant de défendre les couleurs nationales aux Jeux olympiques, mais ils devront d'abord conquérir leur billet. Il y aura deux paires françaises dans le tournoi de double à Rio, dont une composée de joueurs également inscrits en simple. Mahut et Herbert visent la seconde. "On a encore le temps, on ne va pas tirer la sonnette d'alarme", a dit Mahut.