Omicron : hausse d'hospitalisations attendue par l'OMS

Le variant Omicron provoquera "un grand nombre d'hospitalisations" de malades du COVID-19, a mis en garde mardi 28 décembre l'Organisation mondiale de la santé (OMS), sur fond de nouvelles restrictions dans plusieurs pays, dont la Finlande qui ferme ses frontières aux étrangers non vaccinés.

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Traitement des patients du COVID-19 dans un hôpital de Tarzana, à Californie, aux États-Unis, le 2 septembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Une hausse rapide d'Omicron, comme celle que nous observons dans plusieurs pays, même si elle se combinait avec une maladie légèrement moins grave, entraînera tout de même un grand nombre d'hospitalisations, notamment parmi les non-vaccinés", a déclaré Catherine Smallwood, une des principales responsables de l'OMS Europe.

"Prudence"

La spécialiste a appelé à prendre les données préliminaires sur un risque moindre d'hospitalisation "avec prudence" car pour l'heure, les cas observés concernent surtout des "populations jeunes et en bonne santé dans des pays avec des taux élevés de vaccination".

Le président Joe Biden a levé à compter du 31 décembre l'interdiction d'entrée aux États-Unis des voyageurs venant de huit pays d'Afrique australe, région où est apparu ce variant, désormais présent à travers le monde.

Pour certains experts, une plus grande contagiosité du variant peut annihiler l'avantage de sa moindre dangerosité, alors que de nombreux pays annoncent des contagions record depuis le début de la pandémie.

Mardi 28 décembre, France, Grèce et Portugal - Omicron est dominant - ont à leur tour enregistré un nombre record d'infections quotidiennes, respectivement plus de 180.000, plus de 21.000 et plus de 17.000 contaminations supplémentaires en 24 heures.

Omicron domine également désormais les infections aux Pays-Bas, où les autorités ont elles aussi mis en garde contre "une augmentation du nombre d'admission dans les hôpitaux", et en Suisse.

Les experts ne savent pas si la gravité apparemment moindre d'Omicron vient des caractéristiques intrinsèques du variant ou du fait qu'il frappe des populations déjà partiellement immunisées par le vaccin ou une précédente infection.

Face à ces incertitudes, plusieurs pays ont imposé de nouvelles restrictions. La Suède exige, à partir de ce mardi 28 décembre, un test COVID négatif à tous les voyageurs arrivant sur le territoire.

La Finlande a décidé d'aller plus loin en n'autorisant l'entrée sur son territoire qu'aux voyageurs étrangers munis d'un test COVID-19 négatif et pouvant prouver une vaccination complète ou une infection passée. Un porte-parole des garde-frontières a confirmé que les étrangers non vaccinés seraient refoulés, sauf s'ils appartiennent à l'une des catégories exemptées (résidents en Finlande, travailleurs essentiels, diplomates...).

En France, de nouvelles règles d'isolement pour les malades et leurs contacts seront fixées par le gouvernement "d'ici la fin de semaine", a annoncé lundi 27 décembre le Premier ministre Jean Castex.

En Allemagne, une nouvelle batterie de mesures est entrée en vigueur mardi 28 décembre. Les réunions privées de plus de dix personnes - même vaccinées ou guéries - sont interdites. Pour les non-vaccinés, la limite tombe à deux membres de foyers différents. Toutes les compétitions sportives se dérouleront à huis clos, ce qui devrait concerner le championnat d'Allemagne lorsqu'il reprendra le 7 janvier. Discothèques et clubs ont également fermé leurs portes pour éviter une propagation du virus le 31 décembre. Dans un arrêt publié mardi 28 décembre, la Cour constitutionnelle allemande a imposé à l'État de prendre des dispositions législatives pour protéger l'accès aux soins intensifs des personnes handicapées en cas de "tri" médical imposé par la pandémie.

En Belgique, le Conseil d'État, plus haute juridiction administrative, a lui suspendu mardi 28 décembre la récente décision gouvernementale de fermer théâtres et salles de spectacle. Il a estimé que les autorités n'avaient pas démontré en quoi ces établissements culturels "seraient des lieux particulièrement dangereux pour la santé et la vie des personnes en tant qu'ils favoriseraient la propagation du coronavirus, au point qu'il soit nécessaire d'en ordonner la fermeture".

Dans le Golfe, où les pays enregistrent aussi une hausse des infections, le principal groupe hospitalier public du Qatar a suspendu les congés de tout son personnel travaillant auprès des malades du COVID-19.

La pandémie a fait au moins 5.404.577 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mardi 28 décembre à 11h00 GMT.

AFP/VNA/CVN

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