Oeuvrer pour l'efficacité souhaitée

"Plusieurs signes de relance économique sont visibles. Toutefois, sa survenue rapide ou non dépend de l'application du plan de relance économique élaboré par le gouvernement. L'Assemblée nationale (AN) et le gouvernement conjuguent leurs efforts afin qu'il soit efficace". C'est ce qu'a déclaré Phùng Quôc Hiên, président de la Commission des finances et du budget de l'AN, lors d'une interview accordée au journal en ligne Vietnamnet.

Selon lui, lors de la 13e séance plénière de cette commission prévue au début de ce mois, sera présenté un rapport sur l'application du 2e plan de relance économique de 8 milliards de dollars, élaboré par la Banque d'État, les ministères des Finances, du Plan et de l'Investissement. Il portera sur l'exécution de ce plan du point de vue juridique, ses ressources, ses bénéficiaires ainsi que son efficacité.

M. Hiên a indiqué qu'il était nécessaire de pratiquer une politique d'allègement fiscal pour les entreprises en difficulté, notamment les PME. Sans oublier de différer l'exigibilité de l'impôt sur le revenu personnel. Sur les 50 millions de salariés recensés dans tout le pays, environ 300.000 devront payer ce type d'impôt, en ce compris 2 millions de foyers commerçants. Un report d'exigibilité de cet impôt, ou une suspension pure et simple, fait partie du plan de relance économique. Cela dit, selon M. Hiên, la réduction de l'impôt sur le revenu personnel est appliquée pour le premier semestre de l'année. Pourtant, cet impôt devrait être payé pour le second. Selon M. Hiên, un contrôle indépendant sera effectué, sans omettre d'évaluer la mise en oeuvre des plan de relance économique, ce qui permettrait d'opportunes modifications des politiques en cause.

Quant au professeur-Docteur Quach Duc Phap, directeur de l'Institut des sciences financières, il a estimé que dans la conjoncture actuelle, la modification du taux de change entre le dollar américain et le dông vietnamien était une nécessité en termes de politiques financière et monétaire. D'après lui, il ne faut pas majorer le plan de relance actuel en raison d'un taux de change éventuellement élevé. C'est justement ce qui a poussé plusieurs pays à la faillite durant les dernières années de la décennie 80, après emprunts par leurs gouvernements de crédits en dollar à taux préférentiel suivis, entre une ou 2 années après, d'une forte croissance de ces taux d'intérêt. Le Vietnam pourrait se trouver dans une situation similaire, a expliqué M. Phap.

Pour sa part, le Docteur Lê Xuân Nghia, vice-président du Comité national de contrôle des finances, a souligné qu'au cours du 1er trimestre de l'année, la croissance économique avait atteint 3,1% et pourrait être au fond. Ce qui ne donnerait pas d'élan à la relance, à l'avis de M. Nghia. Aux dires d'experts, cette croissance serait de l'ordre de 4% au 2e trimestre et de 5% pour les 2 derniers trimestres de l'année. Ainsi, le gouvernement devrait soutenir la modernisation des instituts de recherches scientifiques et technologiques, des centres épidémiologiques et d'expertise... Il est également nécessaire de dresser des plans de relance propres à certains secteurs tels que la banque, la bourse, l'immobilier...

Lê Hà/CVN

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