Forces endogènes, facteur important de la relance économique

Le Vietnam n'échappe pas ce 2e trimestre aux difficultés économiques. Les capitaux sont proposés d'être injectés dans les secteurs qui sont en mesure de créer des emplois à long terme. Tel est l'avis de Trân Dinh Thiên, directeur de l'Institut d'économie du Vietnam.

L'opinion générale est une vue optimiste sur un Vietnam débarrassé des problèmes économiques avant d'autres pays. Quel est votre avis ?

Le marché mondial est sombre actuellement, nous pouvons sortir plus tôt des difficultés mais lentement. Car l'ouverture de l'économie vietnamienne est relativement importante, ce qui s'exprime par la valeur de l'import- export et de l'investissement. Ce trimestre, le Vietnam n'échappe pas encore à un contexte économique difficile, la relance n'interviendra pas malgré les bons signes dans l'agriculture.

À votre avis, la relance de l'économie nationale dépend de quels facteurs ?

Elle dépend essentiellement des forces endogènes de notre économie. Ces dernières années, elles ont été affaiblies par l'inflation et la récession mondiale. L'économie mondiale n'a pas encore atteint le "fond". L'année prochaine, la situation du secteur de l'import-export du Vietnam s'améliorerait si l'économie mondiale sort de la crise actuelle conformément aux prévisions des experts. Une fois que le pays sort des difficultés, les priorités seront la restructuration de l'économie, la réévaluation de l'efficacité des investissements, celle du marché, la réorganisation des entreprises, et enfin les capacités de gestion du pays. Le gouvernement augmente l'importance des investissements pour l'agriculture, laquelle emploie le plus grand nombre de la population. Le Vietnam devra résoudre simultanément 2 problèmes, l'un concerne la croissance économique, et l'autre, le maintien du bien-être sociale.

Le gouvernement prévoit l'objectif annuel de croissance économique de 5% cette année, contre 3,4% prévu pour toute l'Asie. À votre avis, est-ce raisonnable ?

Le taux de croissance de 5% proposé par le gouvernement est conforme aux estimations effectuées dans le monde. Il est réalisable. À mon avis, la croissance varierait d'entre 4% et 5% car l'économie nationale heurte encore des obstacles dans les prochains temps. Il faut cependant faire remarquer que c'est la première fois que le gouvernement réajuste cet objectif qui ordinairement est considéré comme le plus important. Désormais, ce qui prime est la création d'emplois. Seule cette dernière permettra d'assurer la stabilité sociale de notre pays.

Le gouvernement a proposé que les recettes budgétaires pour cette année ne dépassent pas 8% du PIB. Quelles sont vos propositions pour les contrôler dans les temps à venir ?

L'accroissement des recettes budgétaires et l'émission d'obligations doivent accompagner les mesures de lutte contre l'inflation. Si l'économie de notre pays connaît une relance précoce, il sera nécessaire de prendre des mesures de lutte contre une éventuelle inflation précoce.

* Vo Tri Thành, de l'Institut central de gestion économique
Quê Anh/CVN
(29/04/2009)

On ne peut encore prévoir une physionomie optimiste ou non pour l'économie du Vietnam dans les temps à venir. Le pays connaît des problèmes "multisectoriels". Il faut attendre la fin de ce trimestre. À mon avis, la moitié des prévisions sont possible car l'économie mondiale n'est pas stable. Pour celle du Vietnam, la croissance serait d'entre 0,3% et 5,5%. D'après de nombreuses estimations, elle serait de l'ordre de 3,5% à 5,5%.

* Trân Du Lich, chef adjoint de la délégation des députés de Hô Chi Minh-Ville

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