Paris :
Occupé par des migrants, le lycée Jean-Jaurès va être évacué

Le tribunal administratif de Paris a ordonné le 29 avril l'évacuation "sans délai" des migrants qui occupent depuis huit jours le lycée Jean-Jaurès, dans le XIXe arrondissement de Paris.

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Le lycée Jean-Jaurès à Paris.

"Il est enjoint à tous les occupants sans droit ni titre de libérer sans délai le lycée Jean Jaurès sis 7-9 rue Clavel à Paris", a statué le tribunal, saisi par le conseil régional d'Ile-de-France, dans une ordonnance rendue vendredi soir 29 avril.

Le tribunal a en outre précisé qu'"au terme d'un délai de 72 heures, la région pourra procéder à leur expulsion avec le concours de la force publique".

Lors de l'audience sur la plainte déposée par la présidente du Conseil régional Valérie Pécresse (LR) le matin du 29 avril, le collectif La Chapelle debout qui soutient ces migrants avait indiqué qu'ils étaient "un peu moins de 300 personnes" à occuper les 8.000 mètres carrés de ces locaux désaffectés, mais qui doit de nouveau accueillir, après une phase de réfection, des élèves.

Le lycée Jean-Jaurès, en travaux, a été investi dans la nuit du 21 au 22 avril par 150 migrants, notamment afghans, yéménites, soudanais, érythréens et somalienne, rejoints depuis par plusieurs dizaines d'autres, selon le collectif.

Ces migrants viennent du campement sauvage situé sous le métro aérien de la station Stalingrad (nord-est de Paris), plusieurs fois démantelé ces derniers mois mais qui se reconstitue régulièrement. Les migrants ont affiché des banderoles sur les façades de l'établissement pour demander des papiers.

Une violation de la propriété privée

Le 25 avril, Valérie Pécresse avait dénoncé une "violation de la propriété privée" et avait annoncé déposer plainte "parce qu'on ne peut pas aujourd'hui dans la République s'approprier un bien public qui doit être mis à disposition de lycéens", mettant en avant que "10% des lycées" à Paris "sont en sureffectif".

Elle a "pris acte" le 29 avril dans un communiqué de la décision du tribunal administratif, et indiqué qu'elle demanderait "au préfet de police le recours à la force publique pour procéder à l'expulsion de ses occupants, en cas de non libération des locaux dans les 72 heures, et ce conformément à l'ordonnance rendue".

Les campements sauvages de migrants se sont multipliés à Paris depuis un an. Le 23 octobre, un autre lycée désaffecté, Jean-Quarré, dans le XIXe arrondissement, investi par jusqu'à un millier de migrants dans des conditions particulièrement insalubres, avait été évacué. Depuis le 2 juin 2015, les forces de l'ordre ont procédé à 18 opérations de "mise à l'abri" qui ont permis l'évacuation de 6.700 migrants hébergés dans 55 centres dédiés, selon le ministre de l'Intérieur.

AFP/VNA/CVN

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