Objectif pour le programme spatial indien

L'Inde doit faire vendredi 14 juillet une nouvelle tentative pour un atterrissage non habité sur la Lune, la prochaine frontière d'un programme spatial en plein essor qui se rapproche rapidement de ceux des grandes puissances mondiales.

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La méga-fusée Artémis vers la Lune, dans le centre spatial Kennedy.
Photo : AFP/VNA/CVN

Si la mission est couronnée de succès, le pays le plus peuplé du monde avec plus de 1,4 milliard d'habitants rejoindrait le club très fermé des pays ayant réussi un alunissage contrôlé, soit la Russie, les États-Unis et la Chine.

La dernière tentative du programme Chandrayaan ("Mooncraft") intervient quatre ans après un échec, l'équipe au sol ayant perdu le contact peu avant l'atterrissage sur la Lune.

Mais cette fois, l'Organisation indienne de recherche spatiale (ISRO) a bon espoir de réussir et se projette déjà dans une future mission habitée sur la Lune.

"Nous sommes sûrs que cette mission sera réussie et apportera fierté et reconnaissance à ceux qui ont oeuvré pour elle", a déclaré à l'AFP Anil G. Verma du principal fournisseur de moteurs et de composants du programme spatial indien, Godrej & Boyce.

Cette mission d'une durée de 14 jours représente un coût de 74,6 millions d'USD (66,5 millions d'euros), selon les médias. L'objectif est de faire atterrir avec succès un rover, un robot mobile, pour explorer la surface de la Lune.

"Plein d'espoir"

Une foule immense est attendue lors du lancement prévu vendredi à 14h35 locales (09h05 GMT) depuis le centre spatial Satish Dhawan, près de Chennai (sud).

"Je suis très heureux et plein d'espoir", a indiqué à l'AFP K. Sivan, le chef de l'ISRO lors de la dernière tentative d'alunissage.

La mission de vendredi confirme les grandes ambitions de l'Inde dans ce domaine. Depuis le lancement d'une sonde en orbite autour de la lune en 2008, le programme spatial indien s'est considérablement développé.

En 2014, l'Inde est ainsi devenue le premier pays asiatique à mettre un satellite en orbite autour de Mars et trois ans plus tard a lancé 104 satellites en une seule mission.

Et d'ici l'an prochain, le géant asiatique devrait lancer une mission habitée de trois jours en orbite autour de la terre.

L'Inde s'efforce également d'augmenter sa part, qui est actuellement de 2%, du marché spatial commercial dans le monde, grâce à des coûts bien moindre que ceux de ses concurrents.

Selon les experts, le pays peut rester compétitif, en matière tarifaire, en copiant et en adaptant des technologies spatiales qui existent déjà mais aussi en s'appuyant sur ses nombreux ingénieurs très qualifiés et bien moins payés que leurs homologues étrangers.

La précédente tentative d'alunissage en 2019, qui coïncidait avec le 50ème anniversaire de la première sortie sur la lune de l'Américain Neil Armstrong, avait coûté 140 millions d'USD (124 millions d'euros), soit près du double du coût du lancement de vendredi. Mais un prix bien inférieur à des projets similaires d'autres pays.

Le Premier ministre Narendra Modi, qui était présent au centre de contrôle de Bangalore, avait alors consolé les équipes et avait lancé : "Concernant notre programme spatial, le meilleur reste à venir".

AFP/VNA/CVN

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