Obama promet à une Amérique inquiète de "traquer les terroristes"

Barack Obama a tenté le 6 décembre de rassurer une Amérique inquiète après l'attentat de San Bernardino, promettant de "traquer les terroristes" où qu'ils soient et de vaincre le groupe État islamique.

>>Obama s'adressera aux Américains pour parler de la lutte contre le terrorisme

"La menace du terrorisme est réelle, mais nous la vaincrons. Nous détruirons l'EI et toute autre organisation qui chercherait à nous nuire", a lancé le président américain lors d'une allocution solennelle derrière un pupitre installé dans le Bureau ovale.

Reconnaissant que nombre d'Américains se demandaient s'ils faisaient face à "un cancer" sans traitement, le président des États-Unis a appelé ses compatriotes à ne pas céder à la peur ou à la tentation de stigmatiser les musulmans.

Le président américain Barack Obama s'adresse à la Nation depuis le Bureau ovale de la Maison-Blanche à Washington, le 6 décembre
Photo : AFP/VNA/CVN

"L’EI ne parle pas au nom de l’Islam, ce sont des voyous, des tueurs", a-t-il martelé, appelant à considérer les musulmans comme des alliés plutôt qu'à "les repousser à travers la suspicion ou la haine".

Pour autant, a-t-il souligné avec force, les musulmans doivent aussi assumer leurs responsabilité et lutter - sans chercher d'excuses - contre les "idéologies extrémistes" qui ont progressé au sein de certaines de leurs communautés.

Sans annoncer d'inflexion dans sa stratégie de lutte face à l'EI, M. Obama a réitéré que les États-Unis ne se laisseraient pas entraîner dans une "longue et coûteuse" guerre au sol en Irak et en Syrie, où une coalition menée par Washington bombarde les jihadistes depuis plus d'un an.

"Nous ne réussirons pas si nous abandonnons nos valeurs ou si nous cédons à la peur", a-t-il martelé, appelant à faire preuve de détermination face à une "menace terroriste" qui "est entrée ces dernières années dans une nouvelle phase", avec des attaques de nature différente que celles du 11-septembre 2001.

C'est la troisième fois seulement que M. Obama s'exprimait depuis le Bureau ovale. La première eut lieu en juin 2010, après la marée noire dévastatrice dans le Golfe du Mexique, la deuxième en août 2010 pour la fin des opérations de combat en Irak.

À un an de son départ de la Maison-Blanche, le président américain peine à convaincre du bien-fondé de sa stratégie de lutte contre les jihadistes qui ont revendiqué ces derniers mois nombre d'attentats à travers le monde, dont ceux qui ont ensanglanté Paris le 13 novembre.

Photo d'une carte d'étudiant de Syed Farook non datée (gauche), et celle fournie par le FBI de Tashfeen Malik (droite), les auteurs de la tuerie de San Bernardino perpétrée lors d'un déjeuner de Noël en Californie, le 2 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon un sondage CNN/ORC rendu public le 6 décembre juste avant son allocution, 68% des Américains jugent que la réponse militaire face à l’EI n'a pas été assez agressive. Selon ce sondage, réalisé avant la fusillade de San Bernardino, 60% des personnes interrogées (contre 51% en mai) désapprouvent la façon dont le président fait face à la question du terrorisme.

AFP/VNA/CVN

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