>>L'EI est sur la défensive en Irak comme en Syrie, mais en expansion partout ailleurs
>>Les forces gouvernementales irakiennes ont repris la ville de Hit à l'EI
Le président américain Barack Obama (gauche) reçu par le roi d'Arabie Salman bin Abdulaziz Al-Saud au palais Erga le 20 avril à Ryad. |
Fort des progrès enregistrés ces derniers mois contre l'EI en Irak et en Syrie, grâce à l'appui des raids aériens menés par la coalition internationale dirigée par les États-Unis, M. Obama veut accélérer le rythme face à des jihadistes "sur la défensive".
Les États-Unis viennent d'annoncer le déploiement de près de 220 soldats supplémentaires et d'hélicoptères d'attaque pour soutenir les forces irakiennes notamment dans la reconquête de Mossoul, la deuxième ville du pays, aux mains de l'EI depuis juin 2014.
Mais Washington veut aussi mettre l'accent sur la nécessaire reconstruction de villes reprises aux jihadistes, à l'image de Ramadi, à l'ouest de Bagdad.
Soutien sunnite "crucial"
Le 20 avril, le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, a appelé les riches monarchies pétrolières à s'impliquer davantage en Irak, pas seulement militairement comme l'ont fait Ryad et Abou Dhabi, mais aussi politiquement et économiquement. Le "soutien sunnite" à la reconstruction sera "crucial" pour assurer une victoire définitive contre les jihadistes, a souligné M. Carter, également présent à Ryad.
Les États-Unis comptent aussi sur leurs alliés du Golfe dans la résolution des conflits qui déchirent la région, au Yémen et en Syrie. Selon Rob Malley, conseiller du président américain, la recherche d'une solution diplomatique est urgente pour des raisons humanitaires, mais aussi "pour que les pays impliqués dans ces combats soient capables, lorsqu'une solution politique aura été trouvée, de se concentrer sur la lutte contre l'EI et Al-Qaïda".
Les avancées diplomatiques restent néanmoins embryonnaires et extrêmement fragiles. Les principaux responsables de l'opposition syrienne ont commencé à quitter les négociations de Genève.
Au Yémen, les rebelles chiites Houthis doivent en principe se joindre à des pourparlers de paix qui doivent débuter avec retard à Koweït, mais des combats se poursuivent sur le terrain et une solution politique semble lointaine.