>>L'EI est sur la défensive en Irak comme en Syrie, mais en expansion partout ailleurs
>>Syrie : l'opposition suspend sa présence formelle aux négociations de Genève
Un marché détruit à Maaret al-Noomane, dans la province syrienne d'Idleb, après des frappes le 19 avril. Photo : AFP/VNA/CVN |
Les États-Unis et la Russie sont les parrains de la cessation des hostilités en Syrie, en vigueur en principe depuis le 27 février, entre les forces armées de Damas et celles des groupes d'opposition. Washington et Moscou sont aussi les artisans de discussions indirectes sur une éventuelle transition politique péniblement amorcées à Genève entre Damas et des opposants, sous l'égide de l'ONU.
Les principaux responsables de l'opposition syrienne ont commencé à quitter à Genève où se déroulent les négociations de paix. Ils jugent "inacceptable" de poursuivre les pourparlers avec Damas qu'ils accusent de massacrer des civils.
Le département d'État a bien reconnu qu'il n'y avait "dorénavant plus de discussions actives" mais en soulignant que "les deux parties s'étaient entendues pour rester à Genève, faire une pause dans les discussions et (...) faire une sorte de point vendredi 22 avril".
"Personne n'a jamais pensé que cette semaine à Genève pourrait être l'aboutissement de tout le processus politique", a défendu le porte-parole de la diplomatie américaine John Kirby.
À ses yeux, Damas et l'opposition ont fait simplement "une pause" dans leurs négociations et sont "encore très loin du compte" pour conclure le moindre compromis politique.
"Évidemment, on continue d'avoir des violations de la cessation des hostilités et des gens continuent d'être bombardés, gazés ou privés de nourriture, d'eau ou de soins", a admis le porte-parole américain. Mais, a-t-il justifié, le niveau de violence s'est "réduit de manière spectaculaire par rapport aux derniers mois". Si "la violence a baissé de 80% à 90%" lors de la trêve, "on est maintenant à 70%", a encore évalué John Kirby.
"Nous pensons que la cessation des hostilités est encore en vigueur, qu'elle continue en gros de tenir et qu'il est important de la maintenir en place", a conclu le responsable américain.
Simultanément à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov jugeait lui aussi que les négociations de Genève n'étaient "pas gelées".
AFP/VNA/CVN