Numérique éducatif : la France enfin sur les rails

La France, à la traîne sur le numérique éducatif, se lance enfin vraiment, selon des participants du salon Educatec-Educatice, où se sont retrouvés cette semaine à Paris des industriels, des éditeurs et la communauté éducative.

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Le plan numérique annoncé par François Hollande prévoit de doter tous les 5ème d'équipements individuels mobiles.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ce salon s'est tenu moins de six mois avant la rentrée scolaire 2016, à l'occasion de laquelle entrera en vigueur le plan numérique de François Hollande, qui prévoit de doter en trois ans les élèves de cinquième d'équipements individuels mobiles type tablettes ou ordinateurs portables, cofinancés avec les départements.

"Depuis une dizaine d'années je regarde les plans s'empiler. On voit une convergence aujourd'hui, je crois que ça va enfin arriver", estime Hélène Marchi, directrice de l'éducation du groupe Intel. Elle évoque l'implication des éditeurs, du ministère, des enseignants davantage formés, du matériel distribué et une ambition politique. "On voit enfin sur le terrain autre chose que des pilotes, des vrais déploiements."

Le tour des allées "a été l'occasion de constater" que "le plan numérique dans l'éducation est bel et bien en marche", s'est réjouie la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem. "Il y a une évolution majeure qui se déroule sous nos yeux" et qui "va permettre j'espère à notre pays de rattraper un certain retard et même de gagner du temps" sur l'e-éducation.

De plus en plus de gens qui se lancent

"Le numérique pour le numérique, ça ne fait pas progresser les élèves", ce qui compte, "c'est le numérique avec des enseignants qui savent comment l'utiliser et le doser", a-t-elle souligné, mettant en avant la possibilité de faire de la "différenciation pédagogique". L'enseignant peut donner "des exercices différents aux élèves en fonction du niveau qu'ils ont atteint". Et un élève "face à sa tablette ou son ordinateur ne craint pas l'erreur de la même façon que quand il doit répondre en classe à l'oral devant tout le monde. Comme le statut de l'erreur change, il n'hésite pas à recommencer jusqu'à trouver la bonne réponse".

Pour Sébastien Brulé, dirigeant de Promethean (solutions d'apprentissage interactives et tactiles), "dans le monde industriel, on n'investit pas des millions pour les six mois à venir, on a besoin de visibilité".

Stéphanie de Vanssay, spécialiste des nouvelles technologies au syndicat d'enseignants SE-Unsa, confirme que "sur le terrain, il y a vraiment des choses qui se passent. On a dépassé le stade des pionniers, on a de plus en plus de gens qui ont envie, qui se lancent. Au niveau du ministère, de la hiérarchie, etc., il y a de vraies impulsions, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait plus de blocages".


AFP/VNA/CVN

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