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Le siège d'Air France à Roissy |
Les parties se sont retrouvées "dans un état d'esprit constructif", "ça s'est plutôt bien passé", a commenté Véronique Damon, du syndicat majoritaire SNPL (65%), à l'issue de la première journée de travail.
L'objectif reste d'augmenter la productivité des pilotes, mais la direction a adopté un "gros changement de ton" en abandonnant ultimatum et date butoir, ce qui rend possible un "terrain d'entente" sur certains points, ajoute un porte-parole du Spaf, deuxième syndicat (21%).
Au menu des discussions jeudi 10 mars : les mesures de simplification qui permettent d'améliorer la compétitivité de l'entreprise, sans forcément toucher au temps de travail ou à la rémunération des pilotes.
"Certaines sont acceptables, d'autres malheureusement pas", résume Mme Damon, qui juge "prématuré" d'évaluer les chances de parvenir à un accord.
Aucun chiffrage n'a été avancé concernant une éventuelle hausse de la productivité en vol. À l'automne dernier, le chiffre de 17% avancé par la direction avait braqué les pilotes, précipitant l'échec des négociations.
"L'objectif c'est d'aller aussi loin que possible dans un accord construit ensemble, pas de remplir des cases prédéfinies", explique Gilles Gateau, le nouveau DRH d'Air France.
"Nous ne sommes pas arrivés ce matin avec un projet d'accord tout ficelé", mais avec "un canevas de ce que pourrait être le futur accord", ajoute-t-il.
"Responsabilité collective"
Les négociations vont se poursuivre vendredi 11 mars, puis les 15, 22 et 25 mars.
La direction d'Air France et les deux syndicats de pilotes représentatifs ont ouvert jeudi 10 mars un nouveau cycle de négociations sur la productivité et l'emploi |
Seront abordées les questions touchant à la saisonnalité, au développement de la flotte Air France, à l'activité de la filiale low cost Transavia en France et en Europe, ainsi que les embauches et les évolutions de carrière des pilotes.
En ouverture des négociations, le PDG d'Air France, Frédéric Gagey, a indiqué qu'en cas d'accord, "l'entreprise était prête à réviser ses perspectives de croissance pour la deuxième moitié de l'année 2016", a rapporté M. Gateau.
"Notre responsabilité collective c'est d'arriver à un accord", "tout le monde a compris qu'il y a un enjeu très fort" pour l'avenir d'Air France, a appuyé le DRH.
En clair, la direction serait prête à renoncer en partie au "plan B" de réduction d'activité lancé cette année, après l'échec des précédentes discussions avec les navigants.
Avant d'être ramené à la seule année 2016, le "plan B" initial prévoyait des fermetures de lignes, des suppressions de fréquences, le retrait d'avions et jusqu'à 3.000 suppressions de postes sur deux ans, toutes catégories confondues.
Fin février, la compagnie a revu sa copie en annonçant deux plans de départs visant 1.600 postes d'ici à 2017, épargnant les pilotes.