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Une photo prise dans un lieu inconnu de Junpei Yasuda, un journaliste freelance japonais enlevé, diffusée le 30 mai. |
"Aidez-moi, c'est la dernière chance, Jumpei Yasuda", est-il écrit en noir et rouge sur une grande feuille blanche qu'il tient devant lui, selon l'image montrée par les médias japonais, dont la chaîne publique NHK.
"Nous analysons l'image mais nous pensons que que c'est bien lui", a dit lundi matin 30 mai à la presse le ministre japonais des Affaires étrangères, Fumio Kishida. "Nous mettons tout en œuvre pour collecter des informations, le premier devoir du gouvernement étant de garantir la sécurité de ses citoyens", a-t-il ajouté.
Jumpei Yasuda est un journaliste indépendant dont le cas avait notamment été notamment signalé par Reporters sans frontières (RSF). Il avait disparu mi-2015 alors qu'il se dirigeait vers la Syrie et était apparu pour la dernière fois sur une vidéo mise en ligne en mars dernier. Il apparaît sur la nouvelle photo encore plus barbu et chevelu, mais pas amaigri. Il est vêtu d'un pull ou T-shirt orange.
La chaîne publique NHK rapporte, citant "plusieurs sources", que M. Yasuda est retenu par Front Al-Nosra, affilié à la nébuleuse Al-Qaïda, le groupe qui avait pris en otages trois Espagnols libérés il y a près de trois semaines au terme de discrètes tractations après 10 mois de détention.
À l'instar de la vidéo de mars, cette photo aurait été postée sur Internet par un Syrien vivant en Turquie. Des membres du groupe État islamique (EI) avaient décapité début 2015 le correspondant de guerre japonais Kenji Goto et son ami Haruna Yukawa.
AFP/VNA/CVN