>>TGV : retour à la normale après la pagaille entre Paris et le Sud-Ouest
>>SNCF : pagaille à Montparnasse en plein chassé-croisé des vacanciers
Des passagers à Montparnasse après une panne technique, le 3 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La SNCF prévoit un retour à la normale pour l'ensemble du trafic lundi 4 décembre.
"Les Transiliens vont reprendre ce soir progressivement, et puis demain à la première heure, c'est-à-dire les premiers TGV vers 06h00 du matin (lundi, 4 décembre) reprendront", a indiqué en soirée Patrick Jeantet, le Pdg de SNCF Réseau, indiquant que la panne était "réparée".
Ce dernier est convoqué lundi à 09h00 par la ministre des Transports Elisabeth Borne pour s'expliquer sur une panne, selon un communiqué du ministère. Il devra notamment exposer "les raisons de ce nouvel incident et les mesures qu'il propose pour en tirer les conséquences".
Alain Krakovitch, directeur général de SNCF Transilien, a expliqué à l'AFP que la nouvelle panne avait été causée par un "bug informatique" lors de la mise en service ce week-end d'un nouveau système permettant d'augmenter le nombre de TGV au départ de Montparnasse.
Le trafic avait été interrompu pour ces travaux entre samedi 2 décembre 20h00 et dimanche 3 décembre 12h00. Mais la panne a empêché la reprise de la circulation de tous les trains prévus ensuite, laissant des milliers de personnes sur le carreau.
La SNCF n'avait pas encore donné en soirée de chiffre officiel sur le nombre de passagers affectés dimanche 3 décembre, mais une source proche du groupe l'estime à "moins de 20.000 passagers".
"Différent" de la panne estivale
Fin juillet déjà, en plein chassé-croisé estival, une panne de signalisation dans l'alimentation électrique d'un poste d'aiguillage à Vanves avait déjà provoqué trois jours de pagaille à Montparnasse, pénalisant des dizaines de milliers de voyageurs.
Patrick Jeantet a toutefois évoqué dimanche 3 décembre "un incident très différent de celui du poste de Vanves".
Il a souligné en particulier que la SNCF avait tiré les leçons de l'été et "mis en place immédiatement un plan de secours qui avait été préétabli".
Face à l'urgence des besoins de maintenance et de modernisation d'un réseau ferroviaire vieillissant, un rapport remis juste après la panne de l'été contenait neuf recommandations qui devaient être "engagées avant fin 2017".
Elisabeth Borne avait demandé à la SNCF de se pencher en particulier sur la "révision des règles de gestion du trafic" pour permettre une meilleure reprise des circulations en cas d'incident, et un calendrier pour améliorer l'information des voyageurs.
Le Premier ministre Edouard Philippe avait lui réclamé de "consacrer beaucoup plus de moyens à l'entretien des réseaux existants".
Dimanche soir 3 décembre, Mathias Vicherat, directeur-adjoint SNCF, évoquait d'ailleurs "un plan de travaux considérable : 4,6 milliards d'euros sur 2017 pour la rénovation du réseau. Il y a dix ans, c'était dix fois moins. C'est un tel volume de travaux qu'il y a un risque plus important de dysfonctionnements".
AFP/VNA/CVN