Les chefs d'États de l'Union africaine (UA), réunisles 15 et 16 juillet en sommet à Addis Abeba, tenteront d'élire un président à la tête de l'institution-clé de l'organisation, au risque d'étaler à nouveau les divisions du continent après un premier échec il y a six mois. Lors du précédent sommet, en janvier, le scrutin avait tourné au psychodrame, le président sortant de la Commission, le Gabonais Jean Ping, ayant échoué à réunir les deux-tiers des suffrages, bien que resté seul en lice au quatrième tour du scrutin l'opposant à la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma. Les deux candidats s'affronteront de nouveau le 15 juillet, au lendemain d'une réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) qui s'est penché sur les crises actuelles en Afrique, notamment au Mali, entre les deux Soudans ou dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). La lutte pour la présidence de la Commission risque fort de conduire à une nouvelle impasse, dommageable pour l'image de l'Afrique et de son organisation continentale, M. Ping et Mme Dlamini-Zuma maintenant fermement leur candidature et étant assurés de recueillir chacun au moins un tiers des suffrages.
AFP/VNA/CVN