La Haute cour constitutionnelle (HCC) égyptienne a contre-attaqué le 10 juillet en suspendant le rétablissement du parlement ordonné par le président islamiste Mohamed Morsi, engagé dans une épreuve de force avec l'armée et la justice. L'Assemblée du peuple, dominée par les islamistes et dissoute mi-juin par la HCC, s'était réunie le 10 juillet après un décret de M. Morsi ordonnant son rétablissement. "La cour a ordonné la suspension du décret présidentiel", a indiqué une source judiciaire en soirée. Le 8 juillet, huit jours après sa prise de fonction, M. Morsi, issu des Frères musulmans, a annulé par décret la décision de la HCC qui avait invalidé le 14 juin le parlement en raison d'un vice dans la loi électorale. Selon la source judiciaire, "la cour a ordonné que sa précédente décision (invalidant les élections et déclarant le parlement illégal) soit appliquée". Les avocats de M. Morsi ont immédiatement dénoncé une décision "politique", disant craindre qu'elle ne complique encore la crise dans le pays.
AFP/VNA/CVN