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Liste des vaccins contre le COVID-19 approuvés par une ou plusieurs agences du médicaments dans le monde. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
S'il obtient le feu vert de l'Agence américaine du médicament (FDA), le vaccin de Johnson & Johnson serait le troisième autorisé aux États-Unis, après ceux de Pfizer/BioNTech et de Moderna. Ce vaccin est particulièrement attendu car il présente deux avantages non négligeables : il peut être stocké à des températures de réfrigérateur plutôt que de congélateur, et il ne s'administre qu'en une seule dose.
Johnson & Johnson s'est engagé à acheminer 100 millions de doses aux États-Unis avant fin juin. Selon les premiers résultats des essais cliniques qu'il a communiqués, son vaccin est efficace à 66% dans l'ensemble, et à 85% pour prévenir les formes graves de la maladie. Mais ces résultats ont aussi soulevé une inquiétude: le remède était plus efficace aux États-Unis (72%) qu'en Afrique du Sud (57%), où un variant apparu dans ce pays y est devenu largement majoritaire.
Les experts y voient l'indication que de futurs variants pourraient finir par totalement contourner les défenses immunitaires développées par les vaccins actuels. Une raison supplémentaire, selon eux, pour accélérer les campagnes d'immunisation.
Spoutnik V en Iran
Partout dans le monde, commandes et livraisons de vaccins s'accélèrent. L'Iran, où le coronavirus a fait plus de 58.000 morts, a reçu jeudi ses premières doses du vaccin russe Spoutnik V. Le même vaccin russe, commandé par l'Autorité palestinienne, est arrivé jeudi en Cisjordanie. Le Pérou, un des pays d'Amérique latine les plus endeuillés (plus de 41.500 morts) a commandé 20 millions de doses du vaccin de Pfizer.
Bien qu'elle affirme être exempte du virus, la Corée du Nord a fait une demande de vaccins contre le COVID-19, dont elle devrait recevoir près de deux millions de doses. Il s'agit de la première confirmation officielle que Pyongyang a demandé une aide internationale. L'Union européenne, critiquée pour la lenteur de ses campagnes de vaccination, ambitionne de vacciner 70% de sa population d'ici l'été, a affirmé jeudi la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.
Un camion transportant les premières doses du vaccin russe Spoutnik V destinées à l'Autorité palestinienne arrive à Ramallah, en Cisjordanie, le 4 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour autant, "il y aura certainement d'autres obstacles, d'autres problèmes dans la production, nous devons aussi nous préparer à d'éventuelles pénuries de matières premières ou de certains composants des vaccins", a-t-elle prévenu.
"Passeports vaccinaux"
La Suède et le Danemark ont annoncé jeudi 4 février qu'ils allaient développer des "passeports vaccinaux" électroniques pour faciliter les voyages à l'étranger, mais aussi pour accéder à des évènements sportifs ou culturels, voire à des restaurants dans le cas danois. "Avec un certificat de vaccination numérique il sera rapide et facile de prouver une vaccination complète", a plaidé le ministre suédois du numérique Anders Ygeman. La Suède compte lancer son passeport en juin, et le Danemark "d'ici trois ou quatre mois", selon son gouvernement.
"Il est absolument crucial pour nous de pouvoir redémarrer la société danoise, que les entreprises reviennent sur les rails", a souligné le ministre danois de la Fiscalité Morten Bødskov. Plusieurs pays ont annonce jeudi 4 février de nouveaux durcissements de leurs restrictions liées aux voyages. Le Royaume-Uni a confirmé jeudi 4 février que ses résidents arrivant de pays jugés à risque devront observer dix jours de quarantaine à l'hôtel, à partir du 15 février. Et à l'instar de l'Arabie saoudite, le Koweït a suspendu l'entrée des étrangers dans le pays pour deux semaines.
Alors que près de 105 millions de doses de vaccin ont jusqu'ici été injectées dans au moins 82 pays ou territoires, la Croix-Rouge s'est alarmée jeudi du manque d'accès des pays pauvres aux vaccins. Selon une analyse de l'organisation, près de 70% des doses de vaccin administrées jusqu'à présent l'ont été dans les 50 pays les plus riches tandis que 0,1% ont été injectées dans les 50 pays les plus pauvres
"C'est alarmant parce que c'est injuste, et parce que cela pourrait prolonger, voire aggraver, cette terrible pandémie", a commenté le secrétaire général de la FICR, Jagan Chapagain. La Croix-Rouge a lancé un plan de 92,5 millions d'euros pour aider à immuniser 500 millions de personnes parmi les plus vulnérables. Selon un bilan établi jeudi 4 février par l'AFP à partir de sources officielles, la pandémie a fait au moins 2.269.346 morts et plus de 104.350.880 cas de contamination.
AFP/VNA/CVN