France
Nouveau plan d'EDF pour contrôler les soudures à risque de fissures

Le groupe français EDF a présenté jeudi 16 mars son plan de bataille pour contrôler les tuyauteries jugées les plus à risque d'un nouveau type de fissures dans ses centrales nucléaires, après la découverte surprise récente d'une corrosion très profonde dans la tuyauterie d'un réacteur de l'ouest de la France.

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Une centrale nucléaire dans le Sud de la France.
Photo : AFP/VNA/CVN

Mais ce dossier "ne nécessite pas de modification de programmation des arrêts de réacteurs, que ce soit pour 2023 ou 2024", a voulu rassurer Régis Clément, directeur adjoint du parc nucléaire EDF, dans une conférence téléphonique jeudi soir, tout en rappelant que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) aurait son mot à dire.

EDF n'a d'ailleurs pas changé son estimation de production d'électricité nucléaire pour cette année, soit entre 300 et 330 térawattheures, ce que le gestionnaire du réseau, RTE, a globalement confirmé jeudi dans ses prévisions. Ce sera mieux que l'an dernier.

La série noire a commencé en octobre 2021 par la découverte d'une micro-fissure dans une des centrales les plus récentes et puissantes d'EDF, un phénomène appelé "corrosion sous contrainte". Cela concerne une tuyauterie servant uniquement en cas d'urgence, pour inonder d'eau le réacteur lors d'un accident nucléaire. Des fissures peuvent provoquer des fuites.

EDF a depuis été forcé de lancer un grand plan de contrôle et de réparations, revu en décembre dernier, qui a conduit à l'arrêt de nombreux réacteurs en pleine crise énergétique.

La compagnie se croyait enfin prête à tourner la page avec son dernier plan prévoyant des réparations d'office. Jusqu'à la découverte d'une nouvelle fissure, très importante, dans une conduite du réacteur numéro un de la centrale de Penly, en Seine-Maritime (Ouest), à un endroit qui était jusqu'à présent jugé non sensible.

Cette découverte a forçé EDF à réviser encore son programme de contrôle, soumis le 10 mars à l'ASN.

L'autorité a donné jeudi dans un communiqué des détails de cette stratégie actualisée.

"L'ASN prend acte de cette évolution de la stratégie et considère qu'il est de la responsabilité d'EDF de la mettre en œuvre", indique le gendarme du nucléaire.

Au total, il y a 320 soudures réparées et donc désormais suspectes, dans les 56 réacteurs français, a indiqué l'ASN.

AFP/VNA/CVN

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