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Le siège de la BCE à Francfort, le 2 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Plus grosse faillite bancaire depuis la crise financière de 2008, la déroute de la Silicon Valley Bank (SVB) crée un défi supplémentaire pour le pilotage des taux de la BCE, même si les autorités et dirigeants de part et d'autre de l'Atlantique ont fait assaut de déclarations minimisant le risque de contagion.
L'inquiétude est remontée d'un cran mercredi 15 mars avec la chute sans précédent de l'action du Credit Suisse, géant bancaire helvétique, qui a entraîné dans son sillage les valeurs européennes.
Ce plongeon a commencé après des déclarations du président de la Banque nationale saoudienne, première actionnaire de Credit Suisse, faisant douter de son soutien à cet établissement jugé vulnérable.
Ces remous compliquent la décision des gardiens de l'euro qui veulent lutter contre l'inflation persistante sans déstabiliser davantage les marchés financiers.
Jusqu'à récemment, un relèvement de 50 points de base, lors de la réunion de politique monétaire de jeudi, était quasiment acté - puisque la BCE l'avait elle -même annoncé le mois dernier. Mais le scénario d'une hausse d'un quart de point n'est plus exclu désormais par les marchés.
La situation "ne devrait pas dissuader la BCE d'augmenter les taux d'intérêt de 50 points de base supplémentaires, en raison de l'inflation obstinément élevée", assure cependant, à l'instar de nombreux experts, Agnese Ortolani, analyste à Economist Intelligence Unit (EIU).
Cette décision porterait le taux rémunérant les liquidités bancaires non distribuées en crédit à 3,0%, au plus haut depuis octobre 2008.
AFP/VNA/CVN