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L'action du Credit Suisse réduisait nettement ses pertes abyssales mercredi 15 mars en fin de journée après la tentative du patron de la deuxième banque de Suisse de rassurer les investisseurs. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le Credit Suisse satisfait aux exigences en matière de capital et de liquidités imposées aux banques d'importance systémique. En cas de besoin, la BNS mettra des liquidités à la disposition du Credit Suisse", affirment la BNS et la Finma dans un communiqué commun diffusé en début de soirée, après une journée d'un silence.
À la clôture, le titre affichait -24,24% et la banque ne valait plus qu'un peu moins de 6,7 milliards de francs suisses (6,8 milliards d'euros) en bourse. Une paille pour l'une des 30 banques dans le monde considérées comme trop grosses pour faire faillite.
Plus tôt dans la journée, les deux plus hauts dirigeants de Credit Suisse avaient déjà tenté de rassurer sur la solidité financière du géant bancaire mais sans réussir à convaincre les investisseurs qui ont infligé à l'action de la banque la pire chute de son histoire.
Perçue comme le maillon faible en Suisse, l'établissement a vu le cours de son action perdre jusqu'à 30% pour toucher un nouveau plancher historique à 1,55 franc suisse malgré l'intervention de son président, Axel Lehmann et de son directeur général Ulrich Körner pour essayer de redresser la barre.
Pour la BNS et la Finma, "les turbulences actuelles sur le marché bancaire américain ne suggèrent pas qu’il existe un risque de contagion directe pour les établissements suisses".
Dans une interview à la chaîne de télévision Channel News Asia, retweetée par la banque, Ulrich Körner, a multiplié les propos rassurants : "Nous sommes une banque solide, nous sommes une banque de dimension mondiale sous réglementation suisse".
"Nous remplissons et dépassons pratiquement toutes les exigences réglementaires", a-t-il renchéri, ajoutant : "notre capital, notre base de liquidité est très très solide".
L'inquiétude dépasse les frontières du pays alpin et le Trésor américain a dit "surveiller la situation et être en contact avec ses homologues internationaux".
En France, la Première ministre Elisabeth Borne a publiquement appelé les autorités suisses de régler les problèmes de la banque et demandé à son ministre des finances de parler à son homologue à Berne.
AFP/VNA/CVN