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Eugénie Le Sommer buteuse pour les Bleues contre la Norvège à la Coupe du monde à l'Allianz Riviera, le 12 juin 2019. |
Eugénie Le Sommer disait ne pas se "prendre la tête" avec cet objectif, que les suiveurs lui rappelaient à chaque rassemblement, mais sa joie, mardi dans le huis clos de Skopje, faisait plaisir à voir. La N.9, brassard de capitaine au bras, a marqué sur un coup franc direct (14e) puis sur penalty (18e), avant de se noyer dans les bras de ses partenaires.
"Elle marque un très beau coup franc, elle prend ses responsabilités sur le penalty. Je suis très contente pour elle même si une ancienne de mes coéquipières (Pichon, ndlr) voit son record tomber", a salué la sélectionneuse Corinne Diacre auprès de l'AFP.
Onze ans après le premier, le 82e but international de l'attaquante de Lyon a le goût de la patience et de la résilience, après une saison entravée par les pépins physiques, la longue coupure liée à la pandémie de COVID-19, et une petite panne d'efficacité devant les cages adverses.
"Dernièrement elle a été perturbée par des blessures à répétition et elle sort d'une saison en pointillé", mais "elle a une mentalité de compétitrice et affiche beaucoup de qualités", en plus d'être un "bon exemple" pour ses coéquipières, glissait récemment l'ex-internationale Sonia Bompastor.
L'actuelle directrice de la formation à l'OL féminin connaît bien Le Sommer puisqu'elle était sur le terrain au moment où la jeune joueuse de Saint-Brieuc, 19 ans alors, honorait sa première cape face à la République d'Irlande (2-0), en match amical le 12 février 2009 à Blois.
La remplaçante bretonne n'avait pas marqué ce jour-là, mais dès sa deuxième sélection, le 5 mars 2009 contre l'Ecosse (2-0) à Chypre lors d'un tournoi amical.
"Continuer encore longtemps"
Eugénie Le Sommer savoure le triomphee de l'OL en finale de la Ligue des chmpions à Saint-Sébastien, le 30 août. |
Depuis, la N.9 de l'OL s'est gavée de buts et de titres avec son club (sept en Ligue des champions et dix en Championnat de France notamment), tout en empilant les sélections avec le maillot frappé du coq... sans jamais soulever le moindre trophée officiel avec les Bleues.
"C'est difficile, parce que j'ai tout gagné en club et à l'inverse, en équipe de France, rien du tout...", relevait en avril 2019 la cinquième joueuse la plus capée en équipe de France, deux mois avant l'élimination en quart de finale du Mondial contre les États-Unis.
Et malgré cette nouvelle déception sportive, doublée de critiques lancées a posteriori par la sélectionneuse Corinne Diacre à son encontre, l'amour du maillot bleu n'a jamais faibli chez Le Sommer.
"Porter le maillot ça représente beaucoup pour moi", expliquait-elle la semaine dernière, présentant comme un objectif secondaire le fait d'égaler, voire dépasser la barre des 81 buts atteinte par Marinette Pichon en 2006.
"Ca été une super joueuse et je sais ce que ça représente de battre ce record", a néanmoins apprécié Le Sommer après son doublé. Mais "je continue d'avancer", s'est empressée d'ajouter cette inconditionnelle de la sélection.
Car au-delà du record, la Lyonnaise se voit surtout "continuer encore longtemps" chez les Bleues, avec lesquelles elle espère disputer son troisième Euro dans deux ans en Angleterre. "Tant que je joue, j'ai envie d'être en sélection", mais "bien sûr, ce n'est pas moi qui choisis", glissait-elle cette semaine en rigolant.
Eternelle battante, toujours souriante, la jeune mariée aux 172 sélections a désormais un nouvel objectif : grignoter son retard sur les plus capées Sandrine Soubeyrand (198 sél.), Élise Bussaglia (192), Laura Georges (188) et Camille Abily (183).
AFP/VNA/CVN