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Contrôle d'identité par un policier le long d'une autoroute à Cainta, dans la province de Rizal, près de la banlieue de Manille, le 29 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La population concernée devra rester à la maison et travailler à domicile, à l'exception des travailleurs essentiels, alors que la région de Manille et quatre provinces voisines peinent à absorber une flambée des infections. Quelques heures seulement après le début de ce nouveau confinement, qui concerne un cinquième de la population du pays, l'épidémiologiste en chef du ministère de la Santé, Alethea de Guzman, a prévenu que cette mesure pourrait être prolongée afin d'obtenir une baisse "durable".
"Toutes les options sont sur la table", a déclaré le secrétaire à la Défense, Delfin Lorenzana, qui préside le groupe de travail gouvernemental sur le COVID-19. La recrudescence des infections, alimentée par des variants plus contagieux, a porté le nombre de cas à plus de 720.000 dans ce pays d'environ 110 millions d'habitants.
Lundi matin 29 mars, à Manille, la circulation était bloquée sur des centaines de mètres aux abords des points de contrôle installés sur les principales avenues, la police s'efforçant de s'assurer que seuls les travailleurs essentiels se déplaçaient. Mais des journalistes de l'AFP ont vu des policiers ouvrir périodiquement les rues pour désengorger le trafic.
Les services religieux et autres rassemblements importants sont interdits, un couvre-feu est en vigueur de 18h00 à 05h00 et les transports publics ont été réduits. Les supermarchés, pharmacies et autres commerces essentiels sont autorisés à fonctionner, et les gens sont autorisés à sortir pour faire de l'exercice. Alors que les précédents confinements avaient durement frappé l'économie des Philippines et laissé de nombreux ménages en difficulté, le porte-parole de la présidence Harry Roque a déclaré que la décision de renforcer à nouveau les restrictions était "très délicate".
Le secrétaire d'État au budget, Wendel Avisado, a indiqué qu'une aide serait disponible pour près de 23 millions de personnes confinées, soit presque toutes les personnes touchées, mais n'a pas donné de détails. Un nombre croissant d'hôpitaux de la capitale signalent que tous leurs lits dédiés aux patients COVID sont occupés. Plusieurs soignants ont déclaré ces derniers jours que la pénurie de lits et d'infirmières obligeait certains établissements à refuser des patients.
AFP/VNA/CVN