Soleil et fréquentation record : le 13 a porté chance à Rock en Seine

Avec un soleil très présent et un record de fréquentation égalé avec 120.000 spectateurs en trois jours, Rock en Seine s'est offert une 13e édition réussie, avec une clôture planante confiée aux bons soins de Tame Impala et Alt-J.

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Rock en Seine a écoulé ses derniers billets en début d'après-midi, bien aidé par des températures estivales et un soleil radieux pour faire le plein avec, comme l'an dernier, 40.000 festivaliers chaque soir, le maximum possible.

"C'est évidemment une grande satisfaction, même si on n'est pas seulement sur une logique de chiffres", a indiqué le directeur François Missonnier.

Jean-Noël Scherrer, le guitariste et chanteur de Last train, à Rock en Seine, le 30 août.

Ces chiffres s'inscrivent dans la lignée des bons scores réalisés par d'autres grands festivals estivaux : Solidays a établi un nouveau record de fréquentation fin juin, les Eurockéennes de Belfort ont fait aussi bien que leur record de 2014, et les Vieilles Charrues ont confirmé leur statut de premier festival avec plus de 200.000 spectateurs.

Principal point de satisfaction pour Rock en Seine : avoir fait le plein malgré une "programmation avec une ossature un peu différente de d'habitude".

Une programmation reposant moins sur une ou deux locomotives évidentes, comme Arctic Monkeys l'an dernier, et davantage sur des groupes complémentaires, comme Jungle, Tame Impala et Alt-J dimanche soir.

L'affiche est évidemment restée globalement fidèle à la ligne éditoriale "rock indé", avec Interpol, The Offspring, Kasabian ou bien sûr The Libertines, dont le concert samedi soir 29 août, bien que parfois un peu foutraque, fut un des événements du week-end.

Une touche de soul

La programmation (environ 70 concerts en tout) était aussi plus variée que d'habitude avec ses têtes d'affiche françaises (Daho, Miossec, Fauve) mais aussi du rap, de l'électro et même une touche de soul ce dimanche 30 août avec l'Américaine Natalie Prass, dont les chansons soul au charme rétro ont trouvé leur public.

Le public attend le début d'un concert au festival Rock en Seine à Saint-Cloud, le 29 août.

Très attendus après leur dernier album paru en juillet, les Australiens de Tame Impala ont donné au festival un air de Woodstock à la tombée du jour. Avec en gourou en chef le charismatique Kevin Parker, véritable âme du groupe, cheveux longs, barbe et pieds nus.

Les mélopées psychédéliques et pop, parfaitement de circonstance avec cette fin de week-end estival, ont défilé, reprises en chœur par un public électrisé.

Alt-J, avec son rock électro et un brin expérimental, a enchaîné avant les gros "beats" électro des pionniers de la techno-rock Chemical Brothers.

Cette dernière journée a également été marquée par le blues-rock plein de testostérone de l'Américain Marc Lanegan et l'énergie des Last Train, jeune groupe de Mulhouse dont la cote monte en flèche sur la scène rock française.

Le festival, qui sonne depuis 2003 la fin de l'été à grands renforts de guitares, s'impose de plus en plus comme un "moteur touristique" de la région parisienne, avec, sur les 120.000 spectateurs attirés en trois jours, 30.000 venant de province et "15.000 étrangers en moyenne" chaque année, s'est aussi félicité François Missonnier.

Les Anglais sont toujours les plus nombreux dans ce contingent étranger, venus par grappes entières, et avec leurs drapeaux, applaudir notamment Kasabian vendredi 28 août ou les Libertines. Suivent les Belges et Espagnols mais "on a aussi de plus en plus d'Allemands", ajoute le patron de Rock en Seine.

Pour sa 14e édition, en 2016, le festival s'interroge sur l'utilité de grandir, soit en étendant le site, soit en rajoutant un jour de concerts : "À la fois, ça fait envie de programmer plus de groupes, mais ces développements-là placeraient le festival dans un niveau de risque supplémentaire. Aujourd'hui, la situation a beau être saine, son économie reste fragile", prévient François Missonnier.


AFP/VNA/CVN

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