>> La silhouette de la flèche de Notre-Dame visible dans le ciel de Paris
>> La croix de Notre-Dame de Paris posée au sommet de sa flèche
>> À un an de la réouverture, Emmanuel Macron sur le chantier de Notre-Dame de Paris
La cathédrale Notre-Dame de Paris lors de sa reconstruction, le 8 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Toutes les précautions ont été prises pour repenser totalement la protection incendie" de Notre-Dame de Paris, chef-d'œuvre de l'art gothique, qui pourrait accueillir "14 millions de visiteurs" annuels après sa réouverture, soit deux de plus qu'avant l'incendie, a déclaré M. Jost devant la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale qui l'auditionnait.
Le nouveau système anti-incendie comprend un "dispositif de brumisation, en cours de déploiement dans les combles et dans la flèche - pour étouffer tout éventuel départ de feu - une première dans une cathédrale en France", a ajouté l'ancien bras droit du général Jean-Louis Georgelin, décédé accidentellement cet été, et auquel il a succédé à la tête de l'établissement.
La flèche, encore corsetée d'une forêt d'échafaudages, a refait son apparition dans le ciel de Paris, surmontée depuis le 6 décembre de sa croix. Elle retrouvera samedi 16 décembre son nouveau coq, qui sera gruté à son sommet après sa bénédiction par l'archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich.
Interrogé par des députés sur les inquiétudes concernant le plomb, qui doit recouvrir la flèche et la toiture, M. Jost a assuré que "le nuage de plomb - consécutif à l'incendie, qui a suscité une vive polémique et des plaintes de riverains - n'a pas induit de manière visible de contamination" et qu'un dispositif inédit et "expérimental de traitement des eaux de ruissellement" était déployé "afin de mettre en place un système pérenne le plus adapté".
Le président de la République, Emmanuel Macron, s'est rendu le 8 décembre sur le chantier de Notre-Dame, un an jour pour jour avant la réouverture prévue de la cathédrale à laquelle il entend inviter le pape François.
Concernant les six vitraux contemporains dont le chef de l'État a annoncé la réalisation sur concours, M. Jost a assuré que "tous s'attacheraient à ce que la consultation et les projets examinés soient à la hauteur du monument et permettent de rassurer les inquiétudes qui s'élèvent aujourd'hui" parmi les défenseurs de l'héritage culturel, religieux et esthétique passé du monument.
Par ailleurs, le chantier "continuera pendant les Jeux olympiques" de Paris à l'été 2024 mais l'accès du public aux trois portails de la cathédrale et à la principale rue adjacente sera "assuré" en coordination avec la Préfecture de police, a-t-il précisé.
Des ouvriers se tiennent sur un échafaudage près de la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris début décembre à Paris. |
Photo : CTV/CVN |
Sur les 848 millions de dons recueillis pour la reconstruction, 150 ont servi à la phase de déblaiement des décombres et de sécurisation préparatoire au lancement du chantier, lui-même d'un coût de 552 millions d'euros, selon M. Jost. Environ 150 millions d'euros restants devraient permettre de restaurer des parties extérieures de la cathédrale, qui souffraient de dégradations importantes avant l'incendie.
Le 15 avril 2019, un incendie spectaculaire avait ravagé la cathédrale dont la flèche, conçue par l'architecte du XIXe siècle Eugène Viollet-le-Duc, s'était effondrée, suscitant une émotion planétaire.
Les investigations judiciaires sur l'origine du sinistre se poursuivent. Au terme de l'enquête préliminaire, la piste accidentelle était privilégiée.
AFP/VNA/CVN