Grèce : un vase antique du British Museum prêté au musée de l'Acropole

Un célèbre vase en céramique vieux de 2.500 ans et qui n'a jamais quitté le British Museum a été prêté pour quatre mois au musée de l'Acropole d'Athènes où il sera exposé avec d'autres œuvres d'art, ont annoncé mardi 5 décembre les organisateurs.

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Cette photographie prise le 5 décembre montre "Meidias hydria", un vase grec vieux de 2.500 ans prêté par le Musée britannique, présenté dans l'exposition temporaire intitulée "Significations". 
Photo : AFP/VNA/CVN

L'exposition intervient une semaine après une brouille diplomatique entre Athènes et Londres sur le long différend du retour à Athènes des fameuses frises du Parthénon exposées au British museum.

Qualifié par le British Museum de "pot le plus célèbre de l'Histoire", cette cruche d'eau "l'hydrie de Meidias" du nom de l'artiste athénien date de 420 avant notre ère, environ une décennie après l'achèvement du temple du Parthénon à Athènes.

Mis au jour en Italie, ce vase avait été acquis par Sir William Hamilton, ambassadeur britannique auprès du royaume de Naples, qui l'avait vendu au British Museum en 1772.

Nikolaos Stampolidis, directeur du musée de l'Acropole et spécialiste de l'histoire de l'Antiquité grecque a émis l'hypothèse lors d'une conférence de presse que ce vase était du même type que ceux sculptés sur le Parthénon, utilisés lors d'une procession religieuse en l'honneur d'Athéna, la déesse d'Athènes.

L'objet fait partie d'une collection de 165 œuvres d'art, comprenant des pièces de monnaie, des céramiques, des vases, des sculptures, des mosaïques, des manuscrits, des porcelaines et des peintures, provenant de certains des plus grands musées d'Europe, dont la moitié n'a jamais quitté son musée, selon Nikolaos Stampolidis.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak avait annulé au dernier moment une rencontre prévue mardi dernier avec son homologue grec Kyriakos Mitsotakis en visite alors à Londres, au cours de laquelle le dossier des frises du Parthénon devait être abordé.

Athènes revendique depuis des décennies ces sculptures qui ont été retirées du temple de l'Acropole au début du XIXe siècle par le diplomate britannique Thomas Bruce, le comte d'Elgin.

Nikos Stampolidis a indiqué que le prêt de "l'hydrie de Meidias" n'est pas lié à la question des marbres du Parthénon.

"Les prêts destinés à l'exposition actuelle sont une chose, les marbres du Parthénon en sont une autre", a-t-il déclaré.

Il a toutefois réitéré qu'Athènes "veut que les sculptures du Parthénon reviennent au musée de l'Acropole pour toujours".

"La planète entière le souhaite", selon lui.

Athènes fait pression sur Londres pour obtenir un accord qui permettrait de restituer les sculptures dans le cadre d'une sorte d'accord de prêt.

AFP/VNA/CVN

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