>> La silhouette de la flèche de Notre-Dame visible dans le ciel de Paris
>> La croix de Notre-Dame de Paris posée au sommet de sa flèche
Le président Emmanuel Macron (au centre) lors d'une inspection des chantiers de construction de Notre-Dame en 2021. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le chef de l'État pourrait notamment annoncer la création de "vitraux contemporains" dans des chapelles latérales de l'édifice gothique reconstruit, dans l'ensemble, à l'identique.
Le 15 avril 2019, un incendie spectaculaire avait détruit la cathédrale dont la flèche, conçue par l'architecte du XIXe siècle Eugène Viollet-le-Duc, s'était effondrée sous les yeux des Parisiens et des touristes. Les images des flammes avaient été diffusées en direct, suscitant une émotion planétaire.
La visite d'Emmanuel Macron sera l'occasion de faire le point sur le calendrier ambitieux, et pour l'instant tenu, d'une reconstruction en cinq ans.
La date n'est pas anodine : à J-365, elle enclenche le compte-à-rebours de la réouverture au culte et au public de Notre-Dame, prévue le 8 décembre 2024. Avant le sinistre, elle attirait 12 millions de visiteurs en moyenne chaque année.
Une nouvelle flèche a refait son apparition ces derniers jours sous les échafaudages et est surmontée depuis mercredi de sa croix - en attendant son coq, qui doit prochainement être béni selon la tradition catholique.
Musée de Notre-Dame
À cette occasion, le président de la République doit monter au niveau de la flèche nouvellement redressée, dont il avait déjà pu admirer mi-avril la reconstruction de la base, surnommée "tabouret".
Il ira aussi "dans la nef et dans le chœur de la cathédrale qui commencent à être débarrassés de leurs échafaudages" et bénéficient d'une nouvelle "luminosité" après le nettoyage des parois, selon son entourage.
Il est attendu sur plusieurs décisions emblématiques.
Dans une lettre envoyée cette semaine, Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, lui confirme son "souhait" de voir l'État commander "une série de six vitraux pour les chapelles latérales sud de la nef".
Selon l'Élysée, il doit aussi trancher "sur la possibilité de créer un musée de Notre-Dame" à proximité du bâtiment.
Enfin, le président est attendu sur la suite du chantier principal, au-delà de la date de réouverture.
"Un certain nombre de travaux restent utiles et souhaitables", selon un conseiller, qui a cité notamment "la restauration des arcs boutants de la nef et du chœur", initialement prévue avant l'incendie.
Cette phase 3 du chantier (après la phase 1 de mise en sécurité et la phase 2 de restauration) "devrait être" achevée "à la fin de la décennie", en 2029 ou 2030, a-t-il précisé.
Mais le financement doit encore être finalisé. Les dons qui avaient été récoltés dans un grand élan de solidarité après le sinistre, pour le chantier se sont élevés à 840 millions d'euros, dont environ 700 millions vont servir aux phases 1 et 2.
AFP/VNA/CVN