>>Nigeria : 14 morts dans des explosions
Un Nigérian s'éloigne de la scène d'une attaque suicide qui a fait 13 morts le 23 octobre à Maiduguri, dans le Nord-Est du Nigeria. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'explosion s'est produite durant les prières du matin à la mosquée de Madina à Mubi, ville frontalière du Cameroun dans l'État d'Adamawa.
Le bilan provisoire était toujours d'"au moins 50 morts" en fin de journée, a déclaré le porte-parole de la police locale, Othman Abubakar.
Le kamikaze, âgé d'envion 17 ans, "s'est mêlé aux fidèles" pour entrer dans la mosquée et "a déclenché ses explosifs" durant les prières, a précisé ce responsable.
L'attentat n'a pas été revendiqué mais porte la marque de Boko Haram, qui mène régulièrement des attaques contre des villages et des attentats-suicides. L'insurrection qui dure depuis huit ans a fait au moins 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés dans le Nord-Est du Nigeria.
Le président Muhammadu Buhari a dénoncé un acte "très cruel et ignoble", assurant que le gouvernement ferait "tout ce qui était en son pouvoir pour protéger l'État (d'Adamawa) de la menace mortelle de Boko Haram", dans un communiqué.
Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier perpétré dans la région du nord-est depuis une embuscade tendue en juillet contre un convoi transportant les membres d'une mission de prospection pétrolière dans l'État voisin du Borno, qui avait fait 70 morts.
Un responsable des services de secours sur place a qualifié l'explosion de "dévastatrice". Il y a de "grandes pertes", a-t-il dit.
Pour Yan St-Pierre, consultant en contre-terrorisme pour le Mosecon (Modern Security Consulting Group), cet attentat démontre que Boko Haram conserve toute sa capacité de nuisance.
Selon l'Indice du terrorisme mondial (GTI), publié la semaine dernière, le nombre de morts attribués à Boko Haram en 2016 a chuté de 80 en 2016 par rapport à l'année précédente%.
Mais "Boko Haram reste une organisation extrêmement puissante et dangereuse" contrairement à ce que prétend l'armée nigériane, selon M. St-Pierre.