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Un manifestant montre son arme lors de la "Marche des fleurs", réalisée à Managua, au Nicaragua, le 30 juin. |
"Notre engagement est envers les victimes (...) quels que soient les auteurs" de ces violences, a déclaré à la presse l'Italien Amérigo Incalcaterra, représentant de la CIDH. Ce groupe d'experts aura un mandat de six mois renouvelable et sera chargé de soutenir "les enquêtes sur les faits de violences" et recommander les réparations à apporter aux victimes, a-t-il précisé.
La CIDH a exigé la fin de la répression, le démantèlement des milices parapolicières et le respect du droit à une procédure régulière pour les détenus. Le Nicaragua est secoué depuis mi-avril par une vague de protestation contre le président Daniel Ortega, dont les manifestants critiquent la confiscation du pouvoir et exigent le départ.
L'Association nicaraguayenne pour les droits de l'homme (ANPDH) a présenté mardi 3 juillet un nouveau bilan, allant du 18 avril au 2 juillet, qui fait état de 309 morts, dont 288 sont cités nommément, même si une procédure de vérification est en cours auprès de leurs proches. Elle assure aussi que les manifestations ont fait plus de 1.500 blessés.
De leur côté, le Centre nicaraguayen des droits de l'homme (CENIDH) et la Commission permanente des droits de l'homme (CPDH) s'accordent sur le chiffre de 220 morts, avec une douzaine d'autres encore en train d'être vérifiées.
La brutalité de la répression de la police, aidée par des groupes paramilitaires, a été vivement critiquée par la communauté internationale ces dernières semaines, tandis que le dialogue entre gouvernement et opposition semble enlisé.
AFP/VNA/CVN