La participation de Nguyên Tân Dung vise à affirmer la politique conséquente du Vietnam dans les relations de coopération avec le Japon, accordant une bonne volonté pour renforcer le partenariat stratégique entre les 2 pays.
La protection de l'environnement du Mékong, l'exploitation efficace des eaux du Mékong, la coopération dans l'investissement de construction des infrastructures constitueront entre autres des thèmes de discussions lors du sommet.
Au Vietnam, le delta du Mékong fait face à maintes menaces : manque d'eau douce, salinisation des terres arables et des nappes phréatiques, dégradation des écosystèmes, perturbation de l'alluvionnement, montée du niveau marin...
Sous l'effet du changement climatique et surtout des activités anthropiques, le delta du Mékong fait face à différentes menaces que sont le manque d'eau douce pour la production agricole et la vie quotidienne, les remontées d'eau salines à l'intérieur des terres, la baisse des ressources aquatiques, la dégradation des écosystèmes et, corrélativement, la disparition de certaines espèces végétales ou animales, les affaissement de terrains à cause des perturbations dans l'alluvionnement liées à la construction de barrages en amont....
Le delta du Mékong est mondialement connu pour sa richesse écologique et son statut de "grenier à riz" national avec 50% de la production rizicole du pays (25 millions de tonnes par an). Cette région compte 1,1 million d'hectares de terres arables. Son réseau hydrographique est très dense et fait 27.000 km, nourri par 2 immenses fleuves que sont le Tiên (bras antérieur du Mékong) et le Hâu (bras postérieur). Cette région renferme des sanctuaires écologiques de réputation mondiale : Plaine des Joncs dont une partie est englobée dans les parcs nationaux de Tràm Chim (province de Dông Thap), U Minh Ha (Cà Mau) et U Minh Thuong (Kiên Giang), ainsi que la réserve de biosphère de Cân Gio (Hô Chi Minh-Ville).
Selon un récent rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF), il faut prendre d'urgence des mesures de protection contre les risques de régression voire de disparition de certaines espèces rares, menacées et indigènes, dus au changement climatique et, surtout, à certaines politiques de développement économique à court terme. Selon les scientifiques, la construction de barrages en amont aura des influences extrêmement néfastes sur le delta. Ces barrages apporteront certes des intérêts dans la régularisation des eaux, la production d'électricité, agricole... mais auront des conséquences graves sur le fonctionnement des écosystèmes en aval. "Autre risque : le manque d'eau douce", a souligné Ky Quang Vinh, directeur du Centre d'observation de l'environnement et des ressources naturelles, relevant du Service des ressources naturelles et de l'environnement de la province de Cân Tho. Le débit des eaux a gravement chuté, avec 28.000 m3/seconde contre 40.000 m3/seconde autrefois. En saison sèche, le débit des fleuves Tiên et Hâu est de seulement 1.600 m3/seconde tandis que les 1,5 million d'hectares de riz du delta nécessiterait 1.700 m3/seconde.
Autrefois, la province d'An Giang avait de l'eau douce en abondance toute l'année. Depuis quelques années, les barrages construits en amont ont perturbé le fonctionnement du delta et entraîné une baisse importante du niveau d'eau dans les canaux et arroyos. "Le taux de salinité des cours d'eau est de l'ordre de 7,5%", selon Xuân Phu, expert de l'Université d'An Giang.
"Les riverains des fleuves Tiên et Hâu se sont plaints ces derniers temps de l'accentuation du phénomène d'érosion des berges causé par la chute du volume des alluvions", souligne Trân Van Tu, vice-président de la Confédération des associations scientifico-technologiques de la ville de Cân Tho.
Le gouvernement recherche maintenant à établir une coopération internationale et pluridisciplinaire pour trouver un mécanisme approprié d'exploitation et de gestion du delta, afin d'assurer un développement durable en adéquation avec la protection des écosystèmes.
Nguyên Dat-Thê Linh/CVN