États-Unis
New York repousse le déconfinement, d'autres États américains se lancent

Faute de baisse suffisante des hospitalisations dues au coronavirus, New York et quelques grandes zones urbaines américaines résistent aux sirènes du déconfinement, mais d'autres États américains vont de l'avant, comme la Géorgie, qui a autorisé lundi 27 avril la réouverture de ses restaurants.

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Une femme enceinte, protégée de pied en cap contre le coronavirus, traverse une rue du quartier d'Elmhurst, à New York, le 27 avril.

Le gouverneur démocrate de l'État de New York, épicentre de l'épidémie avec 292.000 cas confirmés sur un total de cas américains désormais proche du million, a répété lundi 27 avril qu'il fallait agir "avec intelligence" pour ne pas risquer de voir l'épidémie repartir en flèche.

Le gouverneur Andrew Cuomo a annoncé qu'il prolongerait les mesures de confinement "dans de nombreuses régions de l'État" au-delà du 15 mai, même si une réouverture des secteurs de la construction et de l'industrie manufacturière est envisagée dans les zones moins touchées.

Le gouverneur a expliqué sa prudence par un nombre d'hospitalisations et de nouveaux cas qui baisse moins vite qu'espéré, et encore 337 décès de la maladie ces dernières 24 heures.

La ville de New York, moteur économique des États-Unis à l'arrêt depuis la mi-mars, pourrait être la dernière à redémarrer.

Selon des tests réalisés sur un échantillon de 7.500 personnes, près d'un habitant de la métropole sur quatre a des anticorps liés au virus, selon M. Cuomo.

La 5e Avenue, artère légendaire de Manhattan, désertée le 27 avril par la pandémie du coronavirus. 

Preuve que le déconfinement est encore loin, le maire de New York Bill de Blasio a indiqué qu'il fermerait dans le mois au moins 65 km de voies urbaines - désormais désertées - afin de faciliter la distanciation sociale pour les New-Yorkais qui profiteraient du printemps pour se promener.

La pandémie a aussi poussé la commission électorale de cet État à supprimer la primaire démocrate pour la présidentielle américaine prévue en juin, alors que Joe Biden est désormais le seul démocrate en lice.

Le sénateur socialiste Bernie Sanders, qui même s'il a jeté l'éponge espérait continuer à rafler des délégués lors de ces primaires pour peser sur les orientations politiques de M. Biden, s'est dit "scandalisé" par cette décision inédite.

Le New Jersey, État voisin de New York et deuxième État le plus touché avec plus de 6.000 morts, ainsi que la région de la capitale fédérale Washington ou la Californie restent fermes dans leur confinement. En revanche, plus d'une demi-douzaine d'États ont déjà commencé à "rouvrir" partiellement leur économie.

"Besoin de contact humain

Le gouverneur républicain de Géorgie (Sud), Brian Kemp, a été l'un des plus agressifs, rouvrant certains commerces vendredi avant d'autoriser ce lundi 27 avril la réouverture des restaurants, moyennant des mesures de protection pour les employés comme pour les clients.

Des restaurants comme le Moe's Original BBQ, à Atlanta, ont commencé à rouvrir le 27 avril, conformément à l'autorisation donnée par le gouverneur Brian Kemp.

Kim Kaseta, une des premières clientes de la chaîne de restaurants Waffle House à Atlanta lundi 27 avril, était ravie. "C'est un sentiment inexplicable, parce que c'est quelque chose qui n'était jamais arrivé" avant, a-t-elle dit à propos des restrictions jusqu'ici imposées aux établissements non essentiels. "Nous avons besoin de contact humain", a-t-elle confié, devant un employé masqué en train de faire cuire des œufs.

Alors que plusieurs sondages montrent qu'une majorité d'Américains s'inquiètent d'une réouverture prématurée, de nombreux restaurants de cet État sont néanmoins restés fermés ou limités à la vente à emporter.

Le Tennessee, autre État du Sud dirigé par un républicain, Bill Lee, a lui aussi autorisé la réouverture de restaurants lundi. Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a annoncé lundi 27 avril que centres commerciaux, cinémas et musées pourraient rouvrir au 1er mai, à 25% de leur capacité.

Les autres États qui commencent à autoriser une reprise sont l'Alaska, l'Oklahoma, le Minnesota, le Mississippi, le Colorado et la Caroline du Sud.

De nombreux gouverneurs continuent néanmoins à déplorer une capacité de tests insuffisante pour relancer l'économie sans relancer l'épidémie.

Des chercheurs de Harvard ont d'ailleurs estimé lundi 27 avril que malgré des progrès, la majorité des États n'avaient toujours pas la capacité suffisante pour commencer le déconfinement d'ici le 1er mai.

Leur analyse contredit l'affirmation de Donald Trump, selon laquelle les États-Unis ont suffisamment augmenté leurs capacités de dépistage.  Alimentant la confusion sur son positionnement face à l'épidémie, le président américain devait faire un nouveau point presse lundi 27 avril, après l'avoir annulé dans un premier temps.

AFP/VNA/CVN

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