Nécessité d’une loi sur la protection de la sécurité à la base

La Résolution du XIIIe Congrès national du Parti énonce l’objectif du pays d’édifier une société ordonnée, disciplinée et sûre, où tout le monde jouit du bonheur. Pour y parvenir, chaque localité doit assurer la sécurité à la base.

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Le ministre de la Police, Tô Lâm. Photo : VNA/CVN

Lors d’une récente séance de travail en groupe à la 4e session de l’Assemblée nationale (AN) de la XVe législature, sur le projet de loi sur les forces participant à la protection de la sécurité et de l’ordre à la base, le ministre de la Police, Tô Lâm, a souligné que pour se développer, il faut être stable.

Selon lui, le récent acte de terrorisme, survenu à Dak Lak sur les hauts plateaux du Centre, montre la nécessité de se concentrer sur la garantie de la sécurité à la base. En effet, tôt le matin du 11 juin, des assaillants armés ont attaqués les sièges des Comités populaires des communes de Ea Tiêu et Ea Ktur, dans le district de Cu Kuin, faisant des victimes parmi les cadres, les fonctionnaires et les civils locaux et provoquant de l’insécurité et du désordre.

D’après le ministre, ces dernières années, le renforcement des policiers au niveau communal n’assure que partiellement la sécurité à la base car cette force doit assumer beaucoup de travaux comme sensibilisation des habitants, réforme des procédures administratives…

En effet, auparavant, les habitants, qui voulaient effectuer les procédures administratives, devaient souvent se rendre au centre du district ou de la province, mais maintenant elles peuvent les réaliser directement dans leur commune, d’où une charge de travail supplémentaire pour la police.

Des communes sans crime ni drogue

“Ces réformes sont très importantes. Nous construirons des communes sans crime, sans drogue. C’est un objectif ambitieux”, a affirmé

M. Lâm. Avant d’ajouter : “Le crime, la drogue, les fléaux sociaux viennent tous de la base, les gens le savent, donc les autorités et les policiers doivent être au contact des citoyens pour trouver les mesures appropriées. C’est pourquoi, il est nécessaire de constituer une force pour aider les policiers et les autorités à mieux appréhender la situation, à détecter les conflits entre les populations et les types de délits à résoudre”.

“De plus, au niveau de la commune, il y a beaucoup de choses à faire, depuis le sauvetage, la prévention et la lutte contre les incendies, la résolution des conflits, la gestion et la réinsertion des délinquants, des personnes sorties de prison, etc. Actuellement, chaque commune dispose de cinq à six policiers. Dans l’avenir, les effectifs seront augmentés dans les localités complexes en matière de sécurité ou de drogue… D’autre part, il peut être nécessaire d’avoir un enquêteur pour traiter les procès-verbaux et dénonciations pénales conformément à la réglementation. Il y a tellement de travaux que la police ne peut pas tous les prendre en charge”, a-t-il informé.

Le ministre de la Police a fait savoir qu’en réalité, il existait de nombreuses réglementations, mais il n’y a pas de loi spécifique pour cette force. De nombreuses localités veulent être stables pour se développer. On ne peut pas discuter de mesures de développement socio-économique si l’ordre social est perturbé.

Par exemple, lorsque la pollution du milieu marin causée par l’usine Formose en 2016 à Nghê An - Hà Tinh (Centre), le comité permanent du ministère de la Police a consacré une année entière à en discuter, de sorte qu’il n’y avait pas de temps pour résoudre les problèmes de développement socio-économique.

Pour sa part, la générale de division Nguyên Thi Xuân, permanente de la Commission de la défense et de la sécurité de l’AN, a déclaré qu’actuellement, les effectifs de police au niveau communal sont encore faibles, il y a des communes dans les hauts plateaux du Centre qui ne disposent que de cinq policiers. “Les exigences de gestion étatique de la sécurité et de l’ordre, qui doivent être déployés au poste de police au niveau de la commune, sont lourds. Les policiers travaillent très dur pour accomplir toutes leurs tâches”, a partagé Mme Xuân.

Bâtir une force qui vient du peuple

Milices d’autodéfense, garde-frontières et policiers patrouillent pour surveiller les frontières du district de La Grai, province de Gia Lai, sur les hauts plateaux du Centre.
Photo : VNA/CVN

Se référant au récent acte de terrorisme survenu dans les hauts plateaux du Centre, Mme Xuân a jugé que l’une des exigences urgentes pour assurer la sécurité et l’ordre au niveau local est d’avoir une force permanente pour juger de la situation tôt au niveau local, c’est-à-dire dans les quartiers et villages.

Elle a estimé qu’une force qui vient du peuple, comprend les coutumes, les pratiques, la langue et l’écriture, est plus à même de saisir la situation. “Cette force est extrêmement nécessaire. Elle sera comme une passerelle entre les citoyens et la police régulière”, a-t-elle conclu.

Hà Sy Dông, vice-président permanent du Comité populaire provincial de Quang Tri (Centre), a évalué que l’envoi de la police régulière dans les communes contribuait à remédier aux limitations de la police communale qui n’est pas une force régulière.

Cependant, la situation actuelle de sécurité et d’ordre au niveau de la base est compliquée, avec une hausse des délits, des accidents et des maux sociaux dans de nombreuses localités.

“Le récent acte de terrorisme à Dak Lak a démontré que la force chargée d’assurer la sécurité et l’ordre à la base fait toujours défaut, est faible et n’a pas été mobilisée à temps”, a-t-il dit. D’après lui, il est important de créer dans les localités des forces participant à la protection de la sécurité et de l’ordre.

Le projet de loi sur les forces participant à la protection de la sécurité et de l’ordre de base a été soumis pour la première fois par le gouvernement à l’AN lors de la 10e session de la XIVe AN (octobre 2020).

Huong Linh/CVN

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