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Stephen Curry (centre) lors de la victoire des Warriors face aux Memphis Grizzlies, le 7 mai à San Francisco. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Al Horford (22 pts, 16 rbds) a bien cru climatiser le Fiserv Forum, avec sa claquette rebond dans la musette synonyme de prolongation. Mais la vidéo a été formelle: le ballon n'avait pas encore décollé de sa main droite quand la lumière rouge et le buzzer ont sonné la fin de cette rencontre palpitante.
Un match N.3 pour lequel le "Greek" (Grec) s'est mis en mode "Freak" ("Monstre"), bien déterminé à calmer l'euphorie retrouvée de Boston, qui avait su limiter son impact lors de la précédente joute.
C'est au 3e quart-temps que les choses se sont décantées pour le champion en titre, à partir du moment où le MVP 2019 et 2020, déjà le plus actif en première période (20 pts), s'est démultiplié.
Son "coast to coast" (sprint de son camp à l'autre), après avoir contré Jayson Tatum, pour ensuite prendre un rebond offensif et enfin dunker, a illustré sa débauche d'énergie, autant que son outrancière domination (12 rbds, 8 passes, 2 contres).
Tatum se rate
Les Celtics n'ont pas su opposer de réponse à Antetokounmpo, qui en a même dansé des épaules, après une passe décisive à Jrue Holiday, sur une autre contre-attaque éclair ayant créé un écart de dix points (66-56), accru à treize en fin de période (80-67).
Pourtant les jeux étaient loin d'être faits. Grâce à Jaylen Brown (27 pts, 12 rbds), Boston a su refaire surface dans le dernier quart-temps, prenant même l'avantage (100-99) à moins de deux minutes de la fin.
Alors Giannis a remis un coup de collier, en marquant de près d'abord, puis en contrant Brown, avant que Holiday, excellent (25 pts), ne place un flotteur bienvenu pour les Bucks (103-100).
Ce dernier a ensuite fait faute sur Marcus Smart (9 pts), qui semblait avoir armé un shoot derrière l'arc. Estimant que ce n'était pas le cas, les arbitres ont accordé deux et non trois lancers francs.
Le meneur, de retour après une blessure à une cuisse, a marqué sa première tentative et choisi de rater la seconde. Bonne stratégie avec le geste gagnant de Horford, que le chrono a finalement invalidé.
Boston peut nourrir des regrets d'être ainsi passé près d'un come-back gagnant. Il aurait sûrement fallu pour cela que Jayson Tatum soit plus en réussite (10 pts à 4/19).
"Splash brothers" snipers
Wesley Matthews (gauche) en défense face à Jayson Tatum lors de la victoire des Bucks face aux Celtics, le 7 mai à Milwaukee. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ime Udoka, tout en pestant après "le mauvais jugement" du corps arbitral, a d'ailleurs convenu que ses joueurs ont d'abord payé leur "négligence dans le 3e quart-temps", assurant : "Nous pouvons jouer beaucoup mieux".
C'est ce qu'a fait Golden State face à Memphis, au cours d'une confrontation bien moins serrée que ne le furent les deux premières, qui s'étaient décidées dans les dernières secondes.
Il faut dire que lorsque les "Splash brothers" sont à ce niveau d'adresse, il est difficile de rivaliser. Stephen Curry (30 pts), Jordan Poole (27 pts) et Klay Thompson (21 pts) ont tous shooté à plus de 50% de réussite, et leur équipe entière à 63,1%.
La différence s'est faite au 3e quart-temps (37-23), le moment généralement choisi par les Warriors pour accélérer. Et leur avance n'a ensuite cessé de s'agrandir.
En face, Morant n'a pourtant pas démérité (34 pts à 12/21, 7 passes), parvenant à placer ses accélérations tranchantes dans la raquette, à claquer des dunks spectaculaires et même à marquer du milieu du terrain au buzzer de la mi-temps.
Mais, il était le seul des Grizzlies à avoir des griffes acérées et n'a pu dominer le dernier quart-temps comme au précédent match, en marquant les 15 derniers points de son équipe pour finir avec 47 au total.
Dans un contraste saisissant et même quelque peu inquiétant pour Memphis, il a dû quitter le parquet en boitant avant les cinq dernières minutes, très frustré, après que Poole "lui a attrapé le genou droit avec sa main et tiré d'un coup sec", a accusé après coup le coach Taylor Jenkins. Sans en dire plus sur une éventuelle blessure de sa star.