>>Un bateau de migrants chavire, 700 morts redoutés en Méditerranée
>>Nouveau drame en Méditerranée avec 41 morts à la suite d'un nouveau naufrage
Dimanche soir 19 avril vers 22h00 (20h00 GMT), le bilan officiel de ce naufrage, survenu dans la nuit du 18 au 19 avril dans les eaux libyennes, était de 24 morts et 28 rescapés, ont annoncé les garde-côtes italiens, qui coordonnent les secours.
Mais il risque d'être beaucoup plus lourd à mesure que le temps passe. Des survivants, cités par le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), ont fait état de la présence de 700 personnes à bord du bateau. Le parquet de Catane (Sicile) a indiqué de son côté dimanche soir 19 avril qu'un de ces 28 survivants, qu'elle a pu interroger, avait mentionné la présence de 950 personnes à bord du chalutier, dont une cinquantaine d'enfants et quelque 200 femmes.
Originaire du Bangladesh, et transporté à l'hôpital de Catane, il a affirmé que les trafiquants avaient enfermé une grande partie des migrants dans les cales sans possibilité pour eux de s'échapper, selon un communiqué du parquet de cette même ville.
Les garde-côtes italiens, qui coordonnent les secours, ne confirment aucun de ces chiffres, mais précisent que ce chalutier de 20 mètres de long "a la capacité de transporter plusieurs centaines de personnes".
L'Union européenne (UE), sommée d'en faire plus depuis des jours et à chaque nouveau drame, a annoncé qu'elle allait réunir ses ministres des Affaires étrangères et de l'Intérieur pour prendre des mesures et qu'elle envisageait un sommet extraordinaire.
"Je vais poursuivre les discussions avec les dirigeants européens, la Commission et le service diplomatique de l'UE sur la façon de remédier à la situation", a écrit sur son compte Twitter le président du Conseil européen, Donald Tusk, qui, a précisé son porte-parole, prendra "une décision sur la possible organisation d'un sommet extraordinaire, après ces consultations".
Il s'agit de "la vie humaine"
Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a de son côté réclamé dimanche 19 avril la réunion, avant la fin de la semaine prochaine, d'un sommet européen sur ce sujet.
"On ne parle pas de choses banales, mais bien de la vie humaine", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse.
La responsable de la diplomatie de l'UE, l'Italienne Federica Mogherini, a pour sa part décidé de mettre cette question à l'ordre du jour de la réunion des ministres des Affaires étrangères lundi 20 avril à Luxembourg.
Face à "une accélération" des drames depuis le début de l'année, "nous devons agir", a déclaré dimanche 19 avril le président français François Hollande, indiquant avoir parlé avec Matteo Renzi.
Le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Antonio Guterrez, a lui aussi plaidé dimanche 19 avril pour une action d'urgence face à ce qui représente potentiellement "la pire tragédie" dont sont victimes des migrants jamais intervenue en Méditerranée.
Ce nouveau drame fait suite à deux naufrages la semaine dernière, dont l'un a fait 400 disparus, et l'autre plus de 40, selon le récit de survivants à l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et à des ONG. À l'issue du premier naufrage, les garde-côtes avaient repêché neuf corps.
Importante opération de secours
Dans la nuit du 18 au 19 avril, le chalutier a lancé un appel au secours reçu par les garde-côtes italiens, qui ont aussitôt demandé à un cargo portugais de se dérouter. À son arrivée sur place, à environ 120 milles (220 km) au Sud de l'île italienne de Lampedusa, l'équipage du cargo a vu le chalutier chavirer. C'est probablement quand les centaines de migrants se sont précipités du même côté en voyant le cargo que le drame s'est produit, ont indiqué les garde-côtes italiens dans un communiqué.
Une importante opération de secours a été mise en œuvre, avec le concours de quelque 18 navires des marines italienne et maltaise notamment, dès réception de l'alerte vers minuit (22h00 GMT).
Chaque jour, entre 500 et 1.000 personnes sont récupérées par les garde-côtes italiens ou des navires marchands. Plus de 11.000 l'ont été en une seule semaine, selon les garde-côtes.
Plusieurs organisations internationales et humanitaires ont dénoncé l'incurie de l'UE. "Il faut une opération Mare nostrum européenne", a ainsi réclamé le HCR. L'opération italienne Mare nostrum de sauvetage des migrants a été remplacée cette année par Triton, une opération de surveillance des frontières beaucoup plus modeste.
Le pape François a appelé dimanche 19 avril la communauté internationale à "agir avec décision et rapidité" face à la multiplication de ces tragédies.
>>Nouveau drame en Méditerranée avec 41 morts à la suite d'un nouveau naufrage
Capture d'écran d'une vidéo fournie par les gardes-côtes italiens montrant les opérations de sauvetage après le naufrage d'un chalutier chargé de migrants, le 19 avril en Méditerranée. Photo : AFP/VNA/CVN |
Dimanche soir 19 avril vers 22h00 (20h00 GMT), le bilan officiel de ce naufrage, survenu dans la nuit du 18 au 19 avril dans les eaux libyennes, était de 24 morts et 28 rescapés, ont annoncé les garde-côtes italiens, qui coordonnent les secours.
Mais il risque d'être beaucoup plus lourd à mesure que le temps passe. Des survivants, cités par le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), ont fait état de la présence de 700 personnes à bord du bateau. Le parquet de Catane (Sicile) a indiqué de son côté dimanche soir 19 avril qu'un de ces 28 survivants, qu'elle a pu interroger, avait mentionné la présence de 950 personnes à bord du chalutier, dont une cinquantaine d'enfants et quelque 200 femmes.
Originaire du Bangladesh, et transporté à l'hôpital de Catane, il a affirmé que les trafiquants avaient enfermé une grande partie des migrants dans les cales sans possibilité pour eux de s'échapper, selon un communiqué du parquet de cette même ville.
Les garde-côtes italiens, qui coordonnent les secours, ne confirment aucun de ces chiffres, mais précisent que ce chalutier de 20 mètres de long "a la capacité de transporter plusieurs centaines de personnes".
L'Union européenne (UE), sommée d'en faire plus depuis des jours et à chaque nouveau drame, a annoncé qu'elle allait réunir ses ministres des Affaires étrangères et de l'Intérieur pour prendre des mesures et qu'elle envisageait un sommet extraordinaire.
Carte sur laquelle est indiqué l'endroit où des centaines de migrants ont disparu alors que le chalutier qui les transportait a fait naufrage. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je vais poursuivre les discussions avec les dirigeants européens, la Commission et le service diplomatique de l'UE sur la façon de remédier à la situation", a écrit sur son compte Twitter le président du Conseil européen, Donald Tusk, qui, a précisé son porte-parole, prendra "une décision sur la possible organisation d'un sommet extraordinaire, après ces consultations".
Il s'agit de "la vie humaine"
Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a de son côté réclamé dimanche 19 avril la réunion, avant la fin de la semaine prochaine, d'un sommet européen sur ce sujet.
"On ne parle pas de choses banales, mais bien de la vie humaine", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse.
La responsable de la diplomatie de l'UE, l'Italienne Federica Mogherini, a pour sa part décidé de mettre cette question à l'ordre du jour de la réunion des ministres des Affaires étrangères lundi 20 avril à Luxembourg.
Face à "une accélération" des drames depuis le début de l'année, "nous devons agir", a déclaré dimanche 19 avril le président français François Hollande, indiquant avoir parlé avec Matteo Renzi.
Des migrants débarquent au port d'Augusta, en Sicile, le 16 avril. Photo : AFP/VNA/CVN |
Le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Antonio Guterrez, a lui aussi plaidé dimanche 19 avril pour une action d'urgence face à ce qui représente potentiellement "la pire tragédie" dont sont victimes des migrants jamais intervenue en Méditerranée.
Ce nouveau drame fait suite à deux naufrages la semaine dernière, dont l'un a fait 400 disparus, et l'autre plus de 40, selon le récit de survivants à l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et à des ONG. À l'issue du premier naufrage, les garde-côtes avaient repêché neuf corps.
Importante opération de secours
Dans la nuit du 18 au 19 avril, le chalutier a lancé un appel au secours reçu par les garde-côtes italiens, qui ont aussitôt demandé à un cargo portugais de se dérouter. À son arrivée sur place, à environ 120 milles (220 km) au Sud de l'île italienne de Lampedusa, l'équipage du cargo a vu le chalutier chavirer. C'est probablement quand les centaines de migrants se sont précipités du même côté en voyant le cargo que le drame s'est produit, ont indiqué les garde-côtes italiens dans un communiqué.
Des migrants débarquent à Messine, en Sicile, le 18 avril. Photo : AFP/VNA/CVN |
Une importante opération de secours a été mise en œuvre, avec le concours de quelque 18 navires des marines italienne et maltaise notamment, dès réception de l'alerte vers minuit (22h00 GMT).
Chaque jour, entre 500 et 1.000 personnes sont récupérées par les garde-côtes italiens ou des navires marchands. Plus de 11.000 l'ont été en une seule semaine, selon les garde-côtes.
Plusieurs organisations internationales et humanitaires ont dénoncé l'incurie de l'UE. "Il faut une opération Mare nostrum européenne", a ainsi réclamé le HCR. L'opération italienne Mare nostrum de sauvetage des migrants a été remplacée cette année par Triton, une opération de surveillance des frontières beaucoup plus modeste.
Le pape François a appelé dimanche 19 avril la communauté internationale à "agir avec décision et rapidité" face à la multiplication de ces tragédies.
AFP/VNA/CVN